Neige artificielle : quel est son impact environnemental ? / iStock.com - CasarsaGuru

Neige artificielle : quel est son impact environnemental ?

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Le réchauffement climatique est tel que pour pouvoir skier, la présence d’un canon à neige artificielle est désormais inévitable. Cette pratique se fait de plus en plus courante, tant dans les domaines skiables qu’aux JO d’hiver. En effet, la situation s’est dégradée au point où les athlètes olympiques de cette année concourent sur des pistes 100% artificielles. Le recours à cette solution suscite l’indignation des écologistes qui pointent du doigt son impact environnemental néfaste.

Cette année, les JO d’hiver emploient près de 350 canons à neige. En cause, le manque d’enneigement dû au réchauffement climatique. Qu’en est-il réellement ? Décryptage.

Un sujet qui fait polémique

Changement climatique oblige, la 24e édition des JO d’hiver à Pékin, faisant suite aux JO de Tokyo, est contrainte d’user de canons à neige pour son bon déroulement. Résultat : les pistes sont exclusivement recouvertes de neige à culture dont la production requiert à la fois d’importantes ressources électriques et hydrauliques. Les critiques internationales se sont aussitôt emparées du sujet, créant une polémique sur les conséquences environnementales de l’usage de ces canons. À bien y regarder, cette inquiétude écologique est tout à fait justifiée. Dans les faits, la production d’un mètre cube de neige artificielle requiert jusqu’à 5 kWh d’électricité. Un seul canon à neige consommerait de ce fait près de 12 000 kWh d’énergie pour enneiger un hectare de piste. Sachant que les JO d’hiver en utilisent près de 350 enneigeurs qui tournent non-stop durant la nuit, les écologistes ont raison de s’indigner.

Des impacts écologiques non négligeables

Entre l’électricité qu’ils consomment et la quantité d’eau nécessaire à l’enneigement artificiel, les canons à neige sont loin d’être des alliés écologiques. Rien que pour garantir le bon déroulement des épreuves de ski alpin, l’équivalent en eau de 800 piscines olympiques sera transformé en neige de culture. En soi, cette pratique épuise bel et bien les ressources de la planète. En effet, la neige de culture, malgré sa forte ressemblance avec la neige naturelle, est préjudiciable pour l’écosystème alentour. De par sa structure compacte, la neige artificielle met plus de temps à fondre, un aspect qui impacte inévitablement la repousse de la flore environnante. Ce retard de végétalisation pèse, à son tour, sur la faune locale, qui se voit privée de nourriture.

Une pratique écologiquement effarante parmi beaucoup d’autres

Le coût environnemental des canons à neige artificielle ne laisse aucune place au débat : cette pratique est bel et bien néfaste pour la planète. Elle est cependant loin d’être la seule, un fait flagrant que les critiques semblent passer sous silence. L’usage d’enneigeurs énergivores n’est pas exclusif aux JO d’hiver, dans la mesure où 90% des plus grands domaines skiables français en usent également. Le réchauffement climatique oblige l’univers du sport d’hiver à s’adapter au manque d’enneigement, d’où le recours systématique à l’enneigement artificiel malgré son aspect peu écologique. D’ailleurs, aussi polluants soient-ils, l’impact des canons à neige sur l’environnement est loin de faire le poids face aux autres activités humaines telles que le transport.

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