Ces dernières semaines, les températures ne cessent de chuter dans l'Hexagone, mettant ainsi en danger de nombreux sans-abris. Afin de faire face à cette situation d'urgence, le Gouvernement vient de mettre en place une série de mesures pour venir à leur secours.
Dès ce week-end et tout au long de la semaine prochaine, des températures négatives (jusqu'à – 8°C dans certaines régions) sont attendues sur toute la France. Comme chaque année, un plan "grand froid" vient d'être lancé afin de venir en aide aux sans-abris ainsi qu'aux personnes s'abritant tant bien que mal dans des cabanes de fortunes. Sont pour l'heure concernés par cette mesure les départements du Seine-Maritime, Pas-de-Calais et le Territoire-de-Belfort. Une liste qui devrait toutefois s'allonger dans les heures qui viennent. Mais d'ailleurs, en quoi consiste exactement le plan "grand froid" ?
Aujourd'hui – et depuis la circulaire du 19 octobre 2007 mise au point par Christine Boutin, alors ministre du Logement -, le dispositif n'est non plus indexé uniquement sur des paliers de température comme par le passé. Dorénavant, le déclenchement du plan "grand froid" est décidé en fonction de spécificités locales par le préfet et est surtout basé sur la température ressentie. À l'inverse de la température mesurée – auparavant unique variable de mise pour évaluer la situation en période de rafraichissement -, la température ressentie tient notamment compte du refroidissement éolien et de l'humidité. Ainsi, si une température mesurée est considérée comme positive, cette dernière peut être négative au regard des facteurs vent et humidité.
Applicable à compter du 1er novembre au 31 mars, le plan "grand froid" comporte trois niveaux : "temps froid", "grand froid" et "extrême". Des niveaux qui sont par ailleurs épaulés par des critères plus objectifs :
- le niveau 1 sous tend une température positive la journée et comprise entre 0 et -5°C la nuit ;
- le niveau 2 correspond à une température négative le jour et comprise entre -5°C et -10°C la nuit ;
- le niveau 3 est attribué à une température négative le jour et inférieure à -10°C la nuit. Il s'agit alors d'un niveau d'urgence exceptionnel.
Les modalités du plan "grand froid"
En fonction des décisions du gouvernement, le dispositif peut faire appel à de nombreux partenaires. Si la coordination est assurée par le Samu social, la Croix rouge, l'Ordre de Malte, la Protection civile, les Restos du cœur, les pompiers, la police et la gendarmerie sont souvent mis à contribution. En pratique, l'aide aux sans-abris est dispensée par le 115 et les maraudes (dispositif du Samu social constitué d'équipes mobiles d'aide). Les effectifs mobilisés varient en fonction du degré d'alerte.
Comment venir en aide à un SDF en cas de grand froid ?
Si vous découvrez une personne en difficulté à cause du froid sur la voie publique, il est conseillé de composer le 115 afin de le signaler. À noter qu'en France, les sans-abris ne sont pas obligés de se rendre dans les centres d'hébergement. Et il est malheureusement parfois difficile de les convaincre de se réfugier dans l'un d'entre eux en période de froid.