Finalement, le remboursement des lunettes par les complémentaires santé sera prochainement limité à 470 euros, comme le prévoit le projet de décret présenté lundi par Marisol Touraine. C'est légèrement plus que ce que laissait présager les premières pistes.
Avec pour objectif de faire baisser le prix de l'optique, le ministère de la Santé a dévoilé lundi un projet de décret. Résultat, le remboursement des lunettes simples par les complémentaires santé ne dépassera désormais plus 470 euros. À noter que ce projet de décret, qui devrait être publié en août ou septembre, applique la réforme précédemment votée dans le budget de la Sécu des "contrats responsables".
Une version du décret plus avantageuse
En comparaison aux premières versions, le ministère a fait des concessions en établissant le plafond de remboursement à 470 euros pour une paire de lunettes disposant de verres simples. Ainsi, le plafond pour les montures est de 150 euros, tandis que les verres simples peuvent être pris en charge jusqu'à 320 euros. En outre, s'agissant des verres complexes, le ministère souhaite bloquer le remboursement maximum des lunettes à 750 euros, et à 850 euros pour les modèles très complexes.
À noter que la ministre Marisol Touraine a fait savoir que cette décision de ne pas trop abaisser les plafonds de prise en charge est une façon de ne pas entraîner une hausse des dépenses de santé pour les patients, mais bien une réduction des tarifs en général. Pour rappel, le premier projet de décret, qui datait de mars, visait un remboursement de verres simples n'excédant pas 350 euros, et une monture ne dépassant pas 100 euros, soit 450 euros au total.
En finir avec la dynamique inflationniste
Dans un communiqué, le ministère souligne que les prix appliqués dans le secteur de l'optique ne cessent d'augmenter. Or, plus les complémentaires remboursent, plus ces derniers repartent à la hausse – un certain nombre d'entreprises indexant leur prix sur la couverture –, et inversement. Ainsi, le but du gouvernement est d'en finir avec la dynamique inflationniste.
Sources : ledauphine, nouvelobs, rtl