Salaire : l’arrivée d’un enfant pénalise les mères
Publié leAvoir un enfant à charge est une chose à ne pas prendre à la légère. Entre son éducation, son alimentation et son habillement, il accapare une bonne partie du budget des parents. Selon une étude récemment menée par l’Insee, les impacts de la naissance d’un bébé seraient même plus profonds. Elle engendre une baisse conséquente du salaire de la femme sur plusieurs années consécutives. Les mères de famille aux plus basses rémunérations sont les plus désavantagées.
Des années durant, l’inégalité entre l’homme et la femme dans le milieu professionnel s’est manifestée de différentes façons. Entre les promotions et les postes-cadres, les inégalités de salaire démontrent également cette différence. L’écart s’accroit suite à la naissance d’un enfant, qui a pour conséquence directe de réduire les salaires des femmes concernées. Une perte de revenus de l’ordre de 5% par an est observée tandis que le salaire des pères demeure intact. Zoom sur le phénomène.
Une perte de revenus injuste pour la femme
Un enfant change radicalement la vie familiale. S’en occuper requiert du temps, une grande disponibilité et de l’argent. Le 10 octobre dernier, l’Insee a publié, dans son Analyse n°28, des chiffres inquiétants portés sur la comparaison des salaires de la femme avant et après une naissance. Ainsi, l’étude a révélé qu’avoir un enfant engendre jusqu’à 25% de perte salariale pour les nouvelles mères de famille sur une durée de cinq ans. L’évidence de cette perte de rémunération apparait surtout chez les femmes à bas salaire, qui accusent des réductions allant jusqu’à 40%. La différence de salaire, par rapport à quand elles n’avaient pas encore d’enfant, est d’autant plus importante avec l’augmentation du nombre d’enfants. Toutefois, ce souci n’atteint pas les métiers les mieux rémunérés en 2019.
Une situation contraignante
La réduction de salaire causée par l’arrivée d’un enfant n’est pas due au hasard. Elle est le résultat d’une réduction des activités professionnelles de la mère. L’enfant étant une charge à part, en prendre soin nécessite une certaine flexibilité au niveau des horaires. Certaines femmes sont même contraintes de basculer vers un travail à temps partiel. L’Insee insiste sur le fait que ces problèmes concernent majoritairement les 5% des mères les moins bien rémunérées. En effet, ces dernières, pour l’enfant, sont plus souvent amenées à interrompre temporairement leur travail. Pour les aider, un allongement du congé de paternité est prévu. Pour leur part, les femmes situées au sommet de la hiérarchie salariale subissent de moindres pertes.
Une expression des inégalités entre sexe
Cette enquête de l’Insee met en avant un autre aspect de l’inégalité entre hommes et femmes. En effet, les hommes ne subissent aucune variation, encore moins une perte, au niveau de leur salaire, même après avoir eu un enfant. À l’inverse, les hommes aux salaires les plus élevés voient leur rémunération augmenter de 17% cinq ans après la naissance de leur enfant. En dépit des efforts manifestés par la société pour abolir ces écarts de traitement, comme le premier traité international contre le harcèlement adopté par l’IOT, la situation persiste. D’ailleurs, qu’importe le poste occupé, la moyenne salariale des femmes est de 25% inférieure à celle des hommes.
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