Vers une augmentation des prix de l’immobilier

Le marché de l’immobilier est marqué par une tendance croissante depuis la fin des périodes de confinement. La crise sanitaire, qui avait pourtant lourdement impacté de nombreux domaines d’activité, semble avoir eu l’effet inverse sur le marché de l’immobilier. Le contexte post-Covid a ainsi été caractérisé par une augmentation progressive des prix pratiqués. Le marché de l’immobilier fait preuve de résilience et continue de s’épanouir, avec une courbe des prix qui pointe toujours vers le haut malgré le contexte économique peu favorable.

Les prix sur le marché immobilier, tels qu’enregistrés à la fin du troisième trimestre de 2022, continuent de tendre vers le haut. Tour d’horizon.

Un marché immobilier résilient, des prix toujours en hausse

Tout comme l’immobilier de luxe a su résister aux effets de la crise sanitaire, le marché global de l’immobilier français ne montre aucun signe d’affaiblissement. Selon l’indice Notaires-INSEE publié en date du 24 novembre 2022, les prix des offres demeurent assez élevés. Cet indice révèle que le marché de l’immobilier ancien a poursuivi sa lancée sur une courbe croissante des prix au troisième trimestre de 2022, établissant son évolution annuelle à 6,4%. Un léger ralentissement a toutefois été relevé en comparaison avec les deux précédents trimestres de l’année, au cours desquels les coûts de l’immobilier ancien ont respectivement progressé de 7,3%, puis de 6,8%. Toujours est-il que les tarifs pratiqués restent plutôt élevés. De même, la courbe des ventes conclues n’a que légèrement faibli et reste au-delà de la barre de 1,10 million de transactions en l’espace de douze mois.

Des facteurs pas toujours favorables au développement du marché

Le marché de l’immobilier français continue de bien se porter dans sa globalité avec des demandes toujours plus importantes et des offres portées à des prix élevés. Tant le marché de l’immobilier ancien que celui du neuf connaissent une évolution satisfaisante. Globalement, les prix du m² dans l’immobilier ancien ont augmenté de +4,6% sur l’année, contre +4,7% du côté de l’immobilier neuf.

Tous les chiffres sont au vert malgré un contexte économique qui aurait dû impacter le marché. En effet, la situation actuelle est soumise à des facteurs peu favorables à la progression de la courbe des transactions immobilières, pour ne citer que :

• Le durcissement des conditions de crédit immobilier avec la hausse des taux et la multiplication des refus de prêts ;
• L’inflation effrénée qui réduit le pouvoir d’achat des potentiels acheteurs ;
• L'explosion des prix de l’énergie.

Une progression des prix différente d’une ville à l’autre

Si, d’un point de vue global, le marché de l’immobilier français affiche une progression prometteuse, une dissection du marché au cas par cas révèle des ralentissements non négligeables. Dans certaines grandes métropoles, dont la capitale parisienne et ses immeubles haussmanniens, Bordeaux, Nantes ou encore Montpellier, la hausse des prix a reflué sur l’année, se limitant désormais à +1 ou +2%. Cette tendance concerne principalement les appartements anciens. L’inverse est observé du côté de Marseille et de Clermont-Ferrand où les tarifs continuent de monter à un rythme régulier (+10%) en raison de l’attractivité de leur marché.