5 astuces pour se débarrasser des enquiquineurs
Publié le - Mis à jour leVous en avez certainement déjà fait les frais : l'enquiquineur – plus connu sous le nom d'"emmerdeur" ou encore de "relou" – a la fâcheuse tendance à nous faire perdre patience voire à nous faire sortir de nos gonds. Véritable caméléon, ce dernier est difficile à identifier. Voici quelques astuces pour le reconnaître, et vous en débarrasser…
Qu'est-ce qu'un "relou", un "emmerdeur" ou encore un "enquiquineur" ? D'après la définition qu'en donne le Larousse, il s'agit d'une personne "qui est sans finesse, pénible et ennuyeuse". Comme l'indique l'auteur Stéphane Rose en introduction dans son Guide des Emmerdeurs, le relou "est partout". Tant et si bien qu'il n'est de prime abord pas toujours évident de le reconnaitre.
Pour Stéphane Rose, l'emmerdeur est une sorte de caméléon dont le visage et le type change selon l'endroit où nous nous trouvons. Ce dernier peut en effet très bien se trouver dans la rue, au supermarché voire même sous notre propre toit. Une camionnette garée sur une piste cyclable, un bébé qui hurle, un voisin trop bruyant, une voiture qui vous colle de trop près… une chose est sûre : sa faculté à vous taper sur les nerfs en une fraction de seconde est sans pareille.
Dans le pire des cas, ce dernier peut même parfois faire partie de votre famille et même de vos amis. D'ailleurs, ne l'oublions pas cependant : chacun d'entre nous est à n'en pas douter le relou de quelqu'un d'autre… Quoiqu'il en soit, voilà une petite série de profils type qui, lors de leur prochaine sortie, pourraient cette fois-ci ne pas s'en sortir impunément.
L'enquiquineur qui pose ses courses en caisse avant de repartir chercher d'autres articles
Ne vous est-il jamais arrivé, de préférence dans un supermarché bondé et dans une file d'attente interminable, de tomber sur ce client – ô combien malhonnête – qui pose ses courses sur le tapis roulant avant de repartir chercher ses achats ? Si par hasard, de rage, vous venait l'idée de doubler l'indésirable pendant son absence, méfiance : ce dernier ne manquerait pas dès son retour de souligner à grand renfort d'interjections votre incivilité. Le comble : se faire traiter de malpoli par un malpoli.
Moralité : inutile de faire éclater au grand jour les quatre vérités dudit relou sous peine de le lancer dans un scandale interminable entre quelques boites de chewing gum et des magazines télé.
L'astuce : choisissez plutôt en dernier recours l'option sympa et presque inoffensive consistant à déposer dans son caddie ou panier à provisions quelques articles qu'il n'avait pas prévu d'acheter, de préférence onéreux. Évidemment, vous perdrez une fois encore quelques minutes de votre temps, mais se délecter devant l'air ébahi du relou en apercevant la facture gonflée vaut le détour.
L'enquiquineur qui klaxonne sans relâche dans les embouteillages
Quoi de plus ridicule et irritant qu'un coup de klaxon interminable dans un embouteillage, dont l'utilisation est alors pour ainsi dire parfaitement inutile et dénuée de sens ? En ville, dans les embouteillages et même partout, le klaxon se révèle souvent un véritable fléau. Problème : invariablement, le relou est toujours fidèle à son poste pour déclencher l'avertisseur sonore…
Difficile d'expliquer le phénomène : certes, le klaxon est dans certains pays indissociable de la conduite. Mais dans ce cas, l'éructation en plein repas est aussi indissociable du repas au Japon, ce qui n'est pas une raison valable pour en faire de même à tout bout de champ.
Non, pour Stéphane Rose, l'emmerdeur "klaxonneur" ne cherche absolument pas à faire évoluer les choses en klaxonnant dans un embouteillage, il manifeste au contraire son mal-être aux oreilles de tous. Une façon pour lui en somme d'exprimer à quel point il est au bord du burn out. Résultat : le klaxon ne lui sert finalement que d'exutoire, et ce en quelque sorte à la manière d'un enfant capricieux qui chouine.
L'astuce : s'il n'aurait, à n'en pas douter, pas été désagréable d'abandonner littéralement sa voiture au beau milieu de l'autoroute – à l'instar d'un Michael Douglas dans Chute Libre -, reste que le geste (aussi beau soit-il) risque de coûter cher. La meilleure option reste encore de sortir de sa voiture et de proposer au relou le plus gentiment possible une glace fraise-vanille. L'occasion pour lui de vous raconter autour d'une bonne glace le pourquoi de son mal-être. Attention toutefois, le succès n'est encore là pas garanti, même si le coup de la glace est en général ce qui fonctionne le mieux avec les enfants capricieux…
L'enquiquineur qui va toujours mal
C'est peut-être le cas d'un de vos amis, de votre cousin, d'un collègue, voire même de chacun d'entre eux. En tout cas, une chose est sûre : ce type d'éternel insatisfait oscillant tour à tour entre pessimisme et désespoir peut devenir un véritable calvaire. Emploi, femme, enfants, voiture, collègues, ami, parents... pour lui, rien ne va.
Un relou classique dont Stéphane Rose établit le portrait type à travers la situation suivante : A demande à E (comme Enquiquineur) comment il va. Contrairement à ce que l'on aurait pu imaginer, E ne va pas répondre "bien, et toi ?" mais plutôt "ouais, bof" tout en ajoutant par exemple que sa femme vient de le quitter en partant avec son meilleur ami.
Évidemment, ce type de relou court également les rues en version féminine. Dans la même situation, celle-ci soulignera par exemple que son mari l'a abandonné en choisissant sa voiture de sport au détriment des enfants. Quoiqu'il en soit, l'important est de retenir que cet(te) enquiquineur(se) est disponible en de nombreux modèles différents, parfois même gracieux. Résultat, mieux vaut donc ne pas se fier aux apparences. De toute façon, les complaintes de l'emmerdeur qui va toujours mal ne sont en général là que pour une seule raison : donner le sentiment d'avoir des choses à raconter et ainsi éviter les vides.
L'astuce : au lieu d'envoyer un "Salut, je m'en moque de ta vie", comme le conseille Stéphane Rose, la meilleure solution est peut-être d'éviter tout simplement son regard en faisant pourquoi pas mine de refaire son lacet ou encore d'être émerveillé par le paysage. À vous de faire preuve d'imagination. Mais attention, si toutefois le relou qui va mal parvenait à obtenir votre numéro de téléphone, faites alors en sorte d'en changer.
L'enquiquineur qui pinaille au resto
Un emmerdeur qui n'est jamais satisfait au resto, c'est d'abord un relou qui ne sait jamais quoi commander. Et après avoir râlé parce que le plat n'arrivait pas assez vite, ce même relou se plaint dès son arrivée sur la table qu'il n'est pas à son goût. Même schéma s'agissant du vin, qui a de fortes chances d'être renvoyé pour une raison obscure.
Pas de panique : ce genre d'enquiquineur est relativement facile à percer à jour. C'est en général exactement le même type d'emmerdeur que celui qui vous assomme sous une montagne de règles de savoir vivre en tout genre, comme celles consistant à enlever ses chaussures et à mettre ses chaussons en rentrant, à dire pardon après avoir éternué ou encore à dire "aurais-tu l'amabilité de" avant toute demande. Bref, autant de conventions qui ne manquent pas de vous mettre en rogne sur le long terme.
Mais vous l'avez sans doute compris : l'objectif conscient ou inconscient de ce genre de "relou", dont la vie est sans aucun doute un enfer, est de faire en sorte que votre existence suive la même trajectoire.
L'astuce : éviter de l'inviter au resto.
L'enquiquineur qui reste assis dans le métro quand le wagon est plein à craquer
Dans cette catégorie, d'autres emmerdeurs auraient pu également figurer : c'est le cas du relou qui s'assoit à côté de vous en écartant les cuisses au maximum ou encore de celui toujours pressé de rentrer dans le wagon avant de vous laisser le temps d'en sortir. Reste que le relou dont l'impolitesse ne lui permet pas de se lever du strapontin lorsque le wagon est bondé mérite d'être évoqué.
D'ailleurs, comment expliquer que l'enquiquineur ne consente pas à se lever ? Certainement parce qu'il a renoncé depuis bien longtemps déjà à remettre en question la vacuité de son existence et que voir plus d'une centaine de personnes debout, parmi lesquelles des personnes âgées, pendant qu'il est confortablement assis, ne lui fait ni chaud ni froid. Enfin, celui-ci se moque éhontément par-dessus tout de faire l'objet du mépris d'un wagon tout entier.
L'astuce : pourquoi ne pas vous assoir à votre tour sur les genoux du relou – quitte à ce qu'il refuse à se lever, autant au moins en faire profiter les autres –, histoire de le ramener à sa médiocrité.
À noter, enfin, comme le met en évidence la comédienne Bérangère Krief à travers un cours de répartie anti-relous, que nous ne sommes malheureusement pas tous logés à la même enseigne en termes d'exposition aux relous. Dans bien des cas, ce sont en effet les femmes qui en font le plus les frais…
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