Patch antitabac : comment ça marche ?
Les patchs, ou timbres antitabac, sont des substituts nicotiniques. Collés sur la peau, ils délivrent lentement et en continu une dose de nicotine permettant de pallier le manque consécutif à l'arrêt du tabac. La nicotine étant délivrée de façon très lente, les patchs ne créent pas de dépendance similaire à celle que provoque la nicotine présente dans une cigarette et qui arrive au cerveau en quelques secondes.
Ces patchs sont disponibles en pharmacie et vendus sans ordonnance. Notez qu’ils peuvent être remboursés par la Sécurité sociale et/ou votre mutuelle (dans la limite d'un forfait annuel) s'ils sont prescrits par un médecin.
Se traiter avec des patch antitabac
La durée et la posologie du traitement ne sont pas les mêmes d'un individu à l'autre. Selon les marques, le dosage des patch varie, il peut aller de 7 mg à 25 mg et dépend de votre consommation et de votre dépendance.
Progressivement, au fur et à mesure du sevrage, les patch utilisés sont de moins en moins dosés. Un patch peut se porter pendant 16 ou 24 heures, et un traitement peut durer de 2 à 6 mois.
Efficacité des patch antitabac
Les substituts nicotiniques tels que les patchs ont prouvé leur efficacité. Ils sont reconnus pour améliorer la réussite du sevrage tabagique, notamment en diminuant les effets physiques du manque.
La nicotine est l’élément addictif de la cigarette, pourtant la nicotine n’est pas la seule à agir sur la dépendance d'un fumeur. Les patchs n’ont aucun effet sur la dépendance physique et comportementale liées aux habitudes. Pour mieux comprendre ces dépendances, vous pouvez consulter notre fiche Pourquoi est-il difficile d'arrêtere de fumer ?
Même si le traitement est disponible sans l'avis d'un médecin, il est préférable de consulter votre généraliste ou un tabacologue. Il sera à même d'estimer le dosage adéquat et la durée du traitement.
Patch antitabac : avantages et inconvénients
Les patchs antitabac présentent de nombreux avantages :
- diminution des effets physiques du sevrage tabagique ;
- utilisation facile et discrète ;
- association possible à d'autres méthodes de sevrage ;
- aucune dépendance prouvée à ce jour ;
- pas de contre-indications, en dehors des femmes enceintes.
Si vous optez pour cette méthode, veillez toutefois à respecter certaines règles :
- vérifiez que les patchs ne se décollent pas (notamment en cas de transpiration excessive lors d'une activité sportive) ;
- collez les patchs pour la journée (il ne faut jamais les décoller puis les recoller) ;
- évitez de fumer lorsque vous portez un patch, ceci pouvant entraîner un surdosage en nicotine causant des nausées, des maux de tête...
Notez enfin certains désagréments possibles :
- légers picotements à l'application du patch ;
- risques d'allergies cutanées : démangeaisons, brûlures...