Classes de risque : gare à l’humidité !
Il y a bois et bois ! Tous ne résistent pas à l’humidité de la même façon. Les normes européennes (NF EN 335 et 350) classent les bois en fonction de leur résistance naturelle sur une échelle de risque notée de 1 à 5. Pour un bois destiné à séjourner à l’extérieur, il est indispensable de le choisir dans l’une de ces trois classes :
Classe de risque | Situation des bois dans l'ouvrage | Utilisation |
III | Bois extérieur sans contact avec le sol, soumis à des alternances d'humidité et de sécheresse | Abris de jardin, terrasses (caillebotis, lames), composteurs |
IV | Bois en contact plus ou moins direct avec le sol et soumis à de longues périodes d'humidité | Clôtures, poteaux, terrasses (lambourdes), mobilier d'extérieur |
V | Bois immergé ou semi-immergé | Ponton, plongeoir, retenue d'eau ou de berge |
A noter : les deux premières classes, I et II, concernent uniquement les bois d’intérieur.
Bois traité ou non ?
Parmi les bois d’extérieur, le choix se porte aujourd’hui en majorité sur des espèces d’origine tropicale naturellement imputrescibles et de résineux traités.
Si votre bois est traité, assurez-vous bien du niveau de traitement indiqué par le fabriquant (de classe 3, 4 ou 5). Si l’utilisation finale ne correspond pas à la classe de risque, les bois ne bénéficient pas de la même longévité.
Les produits estampillés du label CTB B+ (délivré par l’Institut technique FCBA) garantissent en plus une protection du bois dans le respect des normes de santé et de l’environnement.
Choisir des bois exotiques
Les bois d’essences tropicales (teck, ipé, iroko, moabi, bangkirai, padouk), extrêmement denses, ne nécessitent aucun traitement.
L'absence de nœuds et leurs couleurs rouges ou ambrées leur donnent aussi un très bel aspect esthétique.
Ces bois sont chers et posent aujourd’hui un problème majeur de conservation des forêts tropicales.
Essences européennes : quelles précautions ?
La plupart des essences européennes pour équipements d’extérieur nécessitent un traitement par autoclave protégeant des champignons lignivores, des insectes xylophages (dont les termites) et de l’humidité. Il s’agit d’un procédé qui imprègne le bois jusqu'au cœur, par injection d’agents de conservation (à base de sels métalliques) sous pression et sous vide.
Ce traitement est indispensable pour assurer la durabilité des bois tendres, en particulier :
- le pin ;
- l’épicéa ;
- le sapin ;
- le mélèze ;
- le pin Douglas.
Les bois durs (chêne, châtaignier, robinier), naturellement résistantes, n’en ont pas toujours besoin.
Bois rétifié
Ce bois apparu récemment est extrêmement résistant aux intempéries, aux moisissures et aux insectes.
Issu de différentes essences de feuillus (peuplier, hêtre et frêne) ou résineux (épicéa et pin), il est chauffé dans des fours spéciaux à plus de 200°C, un procédé qui, sans ajout d'aucun produit, entraîne une imperméabilité définitive. Mais il est assez cher (selon essences).
Bois composite
Ce "bois", récent également, est en fait un mélange de sciure de bois recyclé et de polyéthylène haute densité.
Il est totalement imputrescible, résiste aux termites et aux champignons et ne nécessite aucun entretien.
C’est un produit idéal pour les terrasses et les plages de piscines (antidérapant) et tous les ouvrages situés en bord de mer (il résiste au sel).
Il est également recyclable.