Comment devenir aidant familial ? / iStock.com-Eva-Katalin

Comment devenir aidant familial ?

Publié le 

Selon le baromètre « Argent et entraide » réalisé par OpinionWay pour la mutuelle Carac et publié en avril 2017, plus de 8 millions de Françaises et Français sont aidants familiaux. Dans la moitié des cas, ils s’occupent de leurs parents ou beaux-parents. Mais comment devient-on aidant familial ?

Quelques informations pour commencer

S’occuper d’un parent pendant 15 jours suite à une chute, par exemple, ne fait pas de vous un aidant familial. Les notions de long terme et de régularité sont essentielles afin que l’on puisse employer ce terme.

En outre, sachez qu’un aidant consacre en moyenne, chaque semaine, 16 heures de son temps à son proche. Et cela dure 4,4 ans. 

Devenir aidant sans contrat de travail

Sous certaines conditions, un aidant familial peut être défrayé et non salarié. Une compensation lui est versée (et non un salaire) via, par exemple, la prestation de compensation du handicap (PCH).

Il n’est alors pas nécessaire d’établir un contrat de travail et aucune charge patronale n’est due. Mais l’aidant ne bénéficie pas de droits sociaux alors que c’est le cas avec le statut de salarié.

Devenir aidant familial salarié

Il est possible de devenir aidant familial salarié d’un proche bénéficiant de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie réservée aux 60 ans et plus) ou n’en bénéficiant pas. 

Cet emploi doit alors être déclaré à l’Urssaf (via le Cesu, un service de l'Urssaf). L’employeur devra payer des cotisations sociales.

Aidant d’un conjoint de plus de 60 ans

Vous êtes concubin, époux ou partenaire de PACS d’une personne de plus de 60 ans ? Vous ne pouvez prétendre à aucune rémunération.

En effet, la loi stipule que vous devez assistance à votre conjoint. C’est donc votre devoir et votre rôle en tant que partenaire.

Droit de répit et congé de proche aidant

La loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement a créé deux dispositifs pour les aidants familiaux : le droit de répit et le congé de proche aidant.

Le droit de répit est un soutien financier (500 euros maximum par an) versé aux aidants. Il peut être « activé quand le plafond du plan d’aide APA de la personne aidée est atteint. [Il] peut alors financer […] l’accueil de la personne aidée dans : un accueil de jour ou de nuit, un hébergement temporaire en établissement ou en accueil familial [ou] un relais à domicile »

Le congé de proche aidant, quant à lui, « est ouvert au salarié de droit privé justifiant d’une ancienneté minimale d’un an dans l’entreprise qui aide un proche âgé ayant un handicap ou une perte d’autonomie particulièrement grave. […] »