Généralités sur les condiments
Les fines herbes ont plus que jamais la cote ! Que vous habitiez dans le Midi ou dans le Nord, dans une grande ville ou à la campagne, vous avez tous un jour ou l’autre cueilli une petite branche de basilic pour parfumer vos tomates en été, ou un petit bouquet de ciboulette pour relever votre omelette.
Même si vous ne possédez pas de jardin, un rebord de fenêtre, un petit balcon suffisent pour quelques pots aussi jolis à regarder qu’à récolter.
Exposition des plantes condimentaires
Les plantes condimentaires se classent en deux types :
- les plantes de garrigue : thym, sarriette, romarin…, qui elles aiment le soleil (à planter sur une butte, une rocaille, en bordures) ;
- celles qui ne craignent pas d’avoir les pieds au frais, comme la menthe, la mélisse, la ciboulette. Celles-ci devront être placées dans un endroit situé au nord ou à l’ombre de grands arbustes mais auront quand même besoin d’une bonne luminosité ambiante pour prospérer.
Type de sol pour les plantes condimentaires
Le drainage du sol est très important. Qu’il soit fait de terre siliceuse pauvre et de gravier (condimentaires méditerranéennes) ou riche et humifère (persil, ciboulette…), veillez bien à ce point car toutes ces plantes redoutent la stagnation de l’eau à leurs pieds.
Si vous les cultivez en pot, remplissez-les d'un mélange drainant (1/3 de terreau, 1/3 de terre de jardin, 1/3 de sable).
Concernant l’arrosage, tout dépend des exigences des plantes. Certaines (céleri, cerfeuil, ciboulette, mélisse, menthe, oseille, persil, coriandre, basilic) ont besoin de beaucoup d’eau, en particulier par temps sec. Les plus grandes plantes (thym, sauge, anis vert) sont moins exigeantes.
Rusticité des plantes condimentaires
Les espèces vivaces comme la menthe ou la ciboulette sont très rustiques. Elles ne nécessitent aucune protection en hiver.
Les annuelles (persil, estragon, aneth, cerfeuil) se sèment directement en pot en mars, sans crainte des dernières gelées.
En revanche, le basilic, très frileux, ne peut être installé qu’à la mi-mai.
Les espèces méditerranéennes (estragon, sarriette, sauges et thyms) supportent très bien l’hiver dans leur pot à condition que ceux-ci soient bien drainés et abrités des vents hivernaux.
Semis et division
Certaines plantes condimentaires se sèment soit en pleine terre lorsque les gelées ne sont plus à craindre (persil, aneth, cerfeuil), soit sous abri en février (basilic) avec un repiquage en mai-juin.
D’autres plantes nécessitent d’être divisées tous les 4 ans, comme la ciboulette, qui, cultivée à partir de bulbes, est replantée en mars-avril à partir de jeunes plans.
D’autres encore sont des plantes vivaces formant de grosses touffes herbacées (armoises, estragon, marjolaine, hysope…) qui gagnent à être divisées, tous les 3 ans environ, parfois tous les ans (sarriette), de préférence en mars-avril. Cette opération leur offre une vraie cure de rajeunissement. La division consiste à arracher la plante et à séparer les pousses latérales ou secondaires plus jeunes et à les replanter aussitôt à un autre endroit.
Récolte des plantes condimentaires
Beaucoup de condimentaires semées en mars peuvent être récoltées au bout d’un mois : cerfeuil, ciboulette, persil...
De juin à octobre, la récolte peut continuer, en particulier celle des vivaces (persil, menthe, estragon, mélisse, sauge officinale, thym). Lorsque la saison est avancée, leur feuillage cesse alors de se renouveler et la cueillette touche à sa fin.
Les plantes annuelles (anis, coriandre, aneth, bourrache …) produisent aussi beaucoup de graines. Récoltez-les. Elles seront gardées après séchage pour être ressemées dès les prochains beaux jours.