L’entreprenariat au féminin
Publié leLes femmes et la création d'entreprise
Bien souvent, les femmes hésitent encore à créer leur entreprise pour deux raisons principalement :
- la peur de se lancer, qui freine encore beaucoup de créatrices d'entreprise dans leur projet ;
- le souci de maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Afin de promouvoir l'entreprenariat féminin, de nombreux acteurs institutionnels mais également associatifs ou privés soutiennent la création d’entreprise grâce à des aides qui leur sont spécialement dédiées.
Selon les statistiques de l'INSEE, l'entreprenariat au féminin est en effet marqué par certaines caractéristiques :
- La majorité des créations d'entreprises se fait dans le secteur des services, (administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale), le commerce de détail et de restauration ;
- Les créatrices d'entreprises ont un niveau de diplômes souvent plus élevé que leurs homologues masculins ;
- L'objectif de la création d'entreprise est d'assurer son propre emploi pour 80% des femmes et 67% des hommes.
Les femmes entrepreneurs : des dirigeants comme les autres ?
Selon une enquête réalisée en septembre 2016 auprès d’un échantillon de 502 auto entrepreneurs et dirigeants de TPE et de PME (Observatoire des pros – Ifop - April), les femmes entrepreneurs partagent le même rapport à l'entreprise que les hommes. En revanche, elles mettent davantage l'accent sur des aspects psychologiques :
- 71% des femmes accordent de l'importance à la relation de confiance avec les clients (contre 59% pour les hommes) ;
- 93% des femmes sont sensibles à une bonne ambiance de travail (contre 85% pour les hommes).
Les hommes insistent davantage sur des raisons directement liées à l’activité de l’entreprise comme un carnet de commandes bien garni.
Les dirigeantes sont également plus réceptives à certains enjeux sociaux et sociétaux :
- le développement durable est ainsi légèrement plus important pour elles, (52% contre 49% pour les hommes) ;
- l’économie collaborative, (79 % contre 71% pour l’ensemble) ;
- les services à la personne, (94% contre 88% pour l’ensemble) ;
- la silver economy, (88% contre 83% pour l’ensemble) ;
- l'économie circulaire, (88% contre 81% pour l’ensemble).