Les tendances déco de l'automne
Publié leLe grand retour de l’Art Déco
Style popularisé dans les années 1920, l’Art Déco est un irréductible séducteur. Avec ses courbes raffinées, magnifiées par des dorures, on replonge allégrement en plein cœur des années folles. Remis au goût du jour, le style Art Déco ravive par petites touches la ferveur et la légèreté de l’esprit des soirées de l’entre-deux-guerres. Pour assembler harmonieusement nos deux époques, on insère toutefois le style par petites touches, à travers quelques accessoires, pièces de mobilier ou éléments de décor. Dans un salon aux murs sobres, on peut allier style et décontraction, en optant par exemple pour un modèle de méridienne en velours doré, agrémenté d’une table d’appoint en métal avec plateau en marbre. Le mur de l’entrée pourra se parer d’un miroir carré en rotin, dont les courbes Art Déco seront sublimées par la sobriété du reste du décor.
L’avènement du pastel
Le pastel est mort, vive le pastel ! Longtemps relégués au banc des nuances dépassées, le pastel et son éventail de couleurs poudrées amorcent cet automne leur grand retour. Gourmandes et douces, les teintes pastel arrondissent les angles, adoucissent les murs et les mœurs. On les utilise pour relooker avec légèreté et tendresse la chambre, le salon ou encore la cuisine. Du beige clair aux différentes teintes de rose pâle, on associe le pastel à des matières comme le bois blond, le coton, l’ardoise ou encore le marbre. Habillant les murs, recouvrant les canapés ou les lits, les objets de déco pastel s’utilisent en complément des couleurs murales vives, qu’ils viennent adoucir. Dans les intérieurs neutres, le pastel apposé par petites touches accentue les accessoires, les reliefs et les matières. On opte pour un petit meuble – une table basse, par exemple –, un plaid, ou encore une gamme de coussins, unis ou à motifs, couleur dragées joliment disposés sur un canapé sombre et sobre.
L’irrésistible ascension du végétal
Aux portes de la saison froide, l’automne est le moment idéal pour commencer à se constituer un jardin d’hiver. D’autant plus que, cette année, les teintes végétales forment une tendance déco à part entière. Laissons un instant les plantes, les cache-pots en terre cuite, et les vases de toutes sortes pour nous concentrer sur l’essentiel : les motifs et les couleurs. Côté couleur, le vert déploie son superbe nuancier chlorophylle sur les murs et les meubles. Émeraude, olive, bouteille, pomme, Greenery ou citron vert : il épouse les angles et répartit son élégante énergie dans toute la pièce. La tendance du vert en décoration intérieure s’inspirerait de la pratique japonaise du « Shinrin-yoku » qui signifie « bain de forêt ». Dans la culture japonaise, l’énergie de la forêt est utilisée à des fins curatives, comme remède au stress. D’un point de vue esthétique, le vert forêt s’immisce avec parcimonie dans l’intérieur, à travers un canapé, un pan de mur ou encore un meuble d’appoint peint dans la nuance. L’imprimé feuille s’associe à la couleur dans les accessoires – comme des coussins, ou des rideaux. Le tout se marie parfaitement avec les métaux chauds (comme le bronze, le laiton brossé ou le cuivre), les dorures, et le bois clair. Des plantes d’intérieur entretenues avec amour parachèveront le décor.
L’adoption des franges
On les croyait définitivement rattachées aux pantalons des cow-boys : et non, les franches sont de retour ! A coup d’accessoires, elles revendiquent cette année une place de choix dans nos intérieurs. Douces et insolites, elles se fixent sur des plaids, des paniers à linge, des tapis ou des décorations murales. Judicieusement distribuées dans l’espace, elles contribuent à apporter une dimension chaleureuse au foyer.
L’éternel carreau de ciment
Déjà bien présent dans l’inventaire des tendances de l’année 2016, le carreau de ciment ne fléchit pas, bien au contraire. Il s’affirme cette année à travers des combinaisons infinies de frise, de crédence, sur les murs, les meubles ou encore la vaisselle.
Si notre affection pour le carreau à ciment est bien récente, il est loin d’être un petit nouveau. Présenté pour la première fois en 1867, lors de l’Exposition universelle à Paris, le carreau de ciment était considéré comme une alternative novatrice et peu onéreuse aux revêtements traditionnels – comme le marbre, l’ardoise ou la pierre. Il est issu des manufactures du sud de la France, et s’impose progressivement comme un revêtement de sol incontournable, et un objet artistique jusque dans les années 1970, où il sombre dans l’oubli collectif.
L’avantage du carreau à ciment, est qu’il permet d’apporter du relief aux volumes, et de structurer un intérieur neutre. Ingénieusement posé au sol ou sur les murs, il permet par exemple de délimiter les tracés, de définir l’espace d’une pièce, ou encore de créer des illusions d’optique en jouant avec les motifs. Cette particularité implique que l’on ne l’utilise que judicieusement et avec modération. Un revêtement compulsif ne ferait qu’appesantir l’espace. En ce qui concerne les combinaisons possibles : elles sont vastes. Au sol, au plafond, en frise, en crédence, à motifs, unis, sobres, pastel, etc. : le carreau à ciment se décline dans une gamme infinie. Cette diversité se retrouve dans les techniques de pose adaptées aux goûts et aux budgets. Il est par exemple possible d’opter pour de vrais carreaux traditionnels, mais aussi des reproductions sur papiers peints, ou encore sur sols vinyles ou stratifiés. Des alternatives moins coûteuses que la pose de carreaux traditionnels, pour un effet d’optique garanti.