Quel statut et quels acompagnements pour les aidants familiaux ?
Publié leÊtre un aidant familial bénévole
La grande majorité des aidants familiaux sont des bénévoles, conjoints ou parents qui interviennent au quotidien auprès de leur proche dépendant et dans l’incapacité d’accomplir les gestes de la vie courante. Les charges effectuées par les aidants sont nombreuses. Il peut s’agir :
- De faire les courses ;
- D’aider au ménage ;
- De préparer et donner les repas ;
- D’aider à la toilette ;
- De prendre les rendez-vous médicaux ;
- De gérer l’administration, etc.
Cet engagement dure en moyenne plus de 4 ans et revient à environ 2000 euros par an à la charge de l’aidant, pour ses frais de transport, les médicaments et les équipements non remboursées, etc. Bien souvent, le travail de l’aidant est complété par une ou plusieurs aides à domicile, comme une infirmière ou une auxiliaire de vie qui interviennent auprès de la personne dépendante.
Les aides pour les aidants
Plusieurs dispositifs permettent de soutenir les aidants familiaux souvent seuls dans l’exercice de leur mission. Les aidants peuvent ainsi bénéficier d’un statut de salarié pour la mission qu’ils accomplissent auprès de la personne aidée. Ils deviennent alors aidants en emploi direct. Cela est possible si l’aidé perçoit :
- L’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) sous réserve que l’aidant ne soit pas le conjoint dans le cadre du mariage, d’un concubinage ou d’un PACS ;
- L’AAH (Allocation Adulte Handicapé) : une partie de la somme allouée à la personne handicapée peut servir à rémunérer un aidant.
En revanche, la PCH (Prestation de Compensation du Handicap) permet de dédommager un aidant familial sans toutefois qu’il ne devienne salarié.
Pour permettre aux aidants de se reposer, le droit au répit dispense une aide financière pour pouvoir placer le proche dépendant dans une structure d’hébergement temporaire pendant quelques jours. Et depuis le 1er janvier 2017, le congé de proche aidant permet la demande de congé sans solde pour s’occuper d’un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap pendant trois mois maximum de façon fractionnée ou sous la forme d’un temps partiel.