Limiter les risques
Même si vous n'en pouvez plus de vous lever en pleine nuit et de changer sa literie tous les jours, résistez à la tentation de lui remettre des couches. Réservez les culottes absorbantes aux occasions particulières, comme une nuit chez un copain ou une classe verte.
À la maison, mieux vaut utiliser une alèse pour limiter les dégâts. Et tester des astuces qui ont fait leurs preuves : lui rappeler de passer aux toilettes avant de se coucher, lui donner une petite lampe afin qu'il se lève sans crainte, limiter les boissons à partir de 18h... Cette dernière précaution peut n'avoir aucun effet, l'énurésie n'étant pas forcément liée à la quantité d'eau absorbée. Mais elle a le mérite de donner à votre enfant le sentiment qu'il fait des efforts pour lutter contre son problème.
Le responsabiliser
Inutile de le disputer ou de lui demander de faire un effort : ces accidents sont tout à fait involontaires. Mais ne faites pas non plus comme si de rien n'était. Votre enfant a besoin de sentir qu'on s'occupe de son problème.
Il est important de l'impliquer et de le responsabiliser, non pour le punir ou l'humilier, mais pour lui montrer que c'est un grand en qui vous avez confiance. Ce qui signifie : ne plus vous réveiller, savoir enlever le drap mouillés et l'alèse sous lesquels vous aurez pris soin de mettre un second drap propre "au cas où", penser à mettre son linge sale le lendemain matin dans la corbeille... En contrepartie, valorisez ses progrès dans d'autres domaines et veillez à ne pas le confiner, inconsciemment, dans un rôle de bébé.
Consulter
Si malgré tout la situation perdure, n'hésitez pas à en parler à son pédiatre ou à votre médecin traitant. Les causes médicales restent rares mais il existe, au besoin, des traitements médicamenteux.
N'oubliez pas que, le plus souvent, l'énurésie a une dimension psychologique. Faire pipi au lit, c'est montrer qu'on a un peu peur de grandir. Ça peut aussi être un bon moyen de faire sortir maman du lit conjugal, complexe d'Œdipe oblige. Des accidents répétés, surtout après une période de nuits "sèches", peuvent également être le signal que quelque chose le perturbe : l'arrivée d'un petit frère, un déménagement, un divorce, des problèmes à l'école... Autant de situations qu'un entretien avec un psychologue ou un psychothérapeute peut suffire à débloquer.
Que penser du pipi-stop ?
Le pipi-stop est une alarme équipée d'électrodes que l'on glisse dans son pyjama ou dans une alèse et qui réveille l'enfant dès qu'il commence à émettre quelques gouttes d'urine. Ses concepteurs s'appuient sur l'idée que l'enfant faisant toujours pipi à la même heure, à force d'être réveillé par l'alarme, il va finir par ouvrir les yeux de lui-même avant le moment fatidique.
Mais psychologues et médecins restent très réservés quant à sa réelle efficacité. Pour eux, un tel conditionnement ne peut en rien aider un enfant à devenir autonome et à maîtriser son corps. Mais risque bel et bien de perturber son sommeil.