Sclérose en plaques : une maladie qui touche le système nerveux central
Publié leSclérose en plaques et système nerveux central
La SEP est une maladie auto-immune du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Celui-ci est composé de cellules véhiculant les neurones dont le prolongement et le corps cellulaire sont appelés axones. Ces derniers sont entourés de myéline, une gaine protectrice blanchâtre. Le rôle de la myéline est de nourrir les neurones et leurs axones. Elle est aussi là pour assurer une conduction rapide de l’influx nerveux afin que le cerveau réagisse le plus rapidement possible.
Chez les personnes atteintes de SEP, une réaction inflammatoire attaque la myéline au niveau de la moelle épinière et du cerveau. On note aussi une souffrance précoce de l’axone qui entraîne des problèmes liés à la conduction de l’influx nerveux. Le terme « plaques » désigne les lésions de la moelle épinière et du cerveau.
Causes et traitements de la SEP
Ce sont des facteurs endogènes et exogènes qui déclenchent la SEP. Les premiers sont liés à l’individu et les autres à son environnement. La SEP est donc dite d’origine multifactorielle. Mais actuellement, les causes exactes de son déclenchement restent un mystère. On parle d’une carence en vitamine D comme facteur mais aussi de divers virus combinés (dont le Epstein-Barr Virus).
Du côté des traitements, il en existe trois types :
- les traitements ponctuels contre les poussées (perfusions de cortisone, par exemple) ;
- les traitements de fond pour ralentir l’évolution de la maladie, comme la pratique du sport, et réduire le nombre de poussées ;
- les traitements des symptômes liés à la maladie : troubles urinaires et/ou sexuels, spasticité, dépression...
Comment savoir si vous êtes atteint ?
Les symptômes de la SEP sont multiples :
- Grande fatigue ;
- Anxiété ;
- Problèmes de concentration ;
- Troubles sensitifs (douleurs, brûlures, fourmillements) ;
- Troubles génito-urinaires (fuites, rétention...) ;
- Problèmes de vue (névrite optique, vision double...) ;
- Troubles moteurs (faiblesse musculaire, coordination des mouvements difficile, problèmes d’équilibre...).
Les personnes atteintes de SEP ne développent pas forcément tous ces symptômes. Et si vous avez des troubles urinaires ou autres, cela ne veut pas nécessairement dire que vous êtes atteint de SEP. Ce sont les femmes qui sont en majorité touchées, car les hommes seraient en partie protégés par la testostérone.
Pour diagnostiquer une sclérose en plaques, on liste les symptômes présentés et on utilise l’IRM (imagerie à résonance magnétique). On peut aussi réaliser une ponction lombaire afin d’analyser le LCR (liquide céphalo-rachidien) qui circule autour du système nerveux central.