Puissance ou endurance
Il existe deux grands types d'entraînement sportif.
L'entraînement en endurance exige la réalisation d'efforts prolongés, d'intensité moyenne, plusieurs fois par semaine. Il favorise la voie aérobie, c'est-à-dire l'utilisation des graisses. On observe dans le muscle une augmentation de la vascularisation, du nombre de mitochondries, et une modification des protéines contractiles, qui évoluent des formes rapides vers les formes lentes. Ces modifications s'établissent rapidement, au bout de quelques semaines d'entraînement, mais peuvent disparaître aussi vite si elle est interrompue.
L'entraînement en puissance, qui vise, lui, à améliorer la force et la vitesse, repose sur des bases différentes. Il ne s'agit pas, dans ce cas, d'effectuer des efforts longs et répétés, mais, au contraire, des exercices courts, rapides et intenses, comme la musculation ou les courses de vitesse.
Ces exercices doivent également être pratiqués plusieurs fois par semaine, et ils entraînent une augmentation de la force musculaire, ainsi qu'une hypertrophie des muscles. Cette hypertrophie est due à la multiplication des myofibrilles et à un accroissement du diamètre des fibres rapides. Mais les spécialistes s'expliquent mal encore comment l'exercice conduit à ce phénomène physiologique et anatomique. Au niveau biologique, l'on observe une augmentation du taux de certaines hormones comme l'hormone de croissance ou la testostérone, qui sont nécessaires à la synthèse des protéines, donc à l'accroissement de volume des muscles. On observe également, dans les muscles constitués surtout de fibres rapides, une diminution de la vascularisation et des mitochondries, ce qui témoigne en faveur d'un développement de la voie énergétique anaérobie.
Les avantages
Le sport a de nombreux effets positifs, aussi bien sur l'organisme que sur le mental, car il est un facteur d'harmonie dans la gestion de son propre corps, à de nombreux points de vue.
En améliorant les performances musculaires et la coordination des gestes, le sport aide à la constitution d'une meilleure image de soi-même. Il permet de prendre conscience de ses capacités et de ses limites.
Il a un effet relaxant bien connu, et participe à la régulation des grandes fonctions de l'organisme : le sportif dort mieux, s'alimente correctement et est souvent obligé, s'il veut rester à un bon niveau, d'éliminer au moins partiellement de mauvaises habitudes comme le tabagisme.
Pratiqué de façon modérée mais continue, tout au long de la vie, il a un effet remarquable sur le système cardio-vasculaire et respiratoire. Le coeur sportif est plus lent, plus fort, et présente moins de risque d'insuffisance cardiaque. Le sportif est également moins sujet à l'hypertension artérielle. Toutefois, après l'âge de quarante ans, il est indispensable de contrôler, par des électrocardiogrammes d'effort, que le coeur est effectivement en bon état.
Les inconvénients
Le mauvais entraînement ou le syndrome du surentraînement est bien connu des sportifs, car il conduit à des contre-performances parfois étonnantes, que l'on met souvent sur le compte d'une mauvaise forme. Tout entraînement de longue durée, a fortiori s'il doit conduire un jour à la compétition de haut niveau, doit être réalisé sous la conduite d'un entraîneur spécialisé. En effet il est très facile de commettre des erreurs, qui empêchent parfois de continuer l'exercice sportif, ou représentent un danger pour l'organisme.
Le surentraînement
Le phénomène de surentraînement est dû à sa pratique excessive, qui s'accompagne d'un état de dépression. Il peut apparaître lorsque les phases d'entraînement sont trop longues et, surtout, quand le temps de récupération est trop court entre chaque séance. Le surentraînement se manifeste par une baisse brutale des performances et un état dépressif inexplicable, qui n'est pas seulement causé par la baisse des capacités sportives. Il suscite de nombreux désordres biologiques et humoraux, tels qu'une dégradation accrue des protéines, des troubles du cycle menstruel chez la femme, une anémie, une réduction des réserves en glycogène, une diminution de la force musculaire.
Dans ce syndrome, on note également une diminution des cellules immunocompétentes, qui permettent à l'organisme de se défendre contre les agressions microbiennes ou virales : les sportifs surentraînés deviennent sensibles aux infections.
De nombreuses causes du surentraînement sont évoquées, comme, en-dehors de l´entraînement excessif, le stress, les erreurs alimentaires ou les problèmes médicaux.