Étymologie
Guépard vient de l'italien gattopardo, le chat léopard.
En vieux français, il était chat-pard.
En anglais, il est cheetah (mot d'origine persane).
En portugais, il est lobotigre, le loup-tigre.
En arabe, il est fahd.
Chez les bédouins, il fut avant de disparaitre, tschita.
Son nom latin acinonyx jubatus vient du fait qu'il ne rétracte pas ses griffes. Akinesia du grec sans mouvement, et de onux griffe ou ongle. Jubatus signifiant qui a une crinière.
Le guépard, est un livre de Guiseppe Tomasi de Lampedusa porté à l'écran par Visconti.
L'auteur retrace l'histoire de sa famille qui avait des guépards sur ses armoiries.
Dans Tintin au Pays de l'Or Noir, écrit par Hergé en 1940, Milou est victorieux d'un combat contre le sournois guépard de l'émir Ben Kalish Erzab et participe à la délivrance du délicieux, mais mal élevé, Addallah.
Le guépard animal de chasse
Le guépard asiatique s'appelait autrefois le léopard chasseur.
Il est pour les scientifiques, acinonyx - jubatus - venaticus, venatus pour chasseur.
En 1474, Joseph Barbaro vit 100 guépards chez un prince d'Arménie.
François 1er employait les guépards de sa ménagerie pour chasser le lièvre.
Les princes mongols utilisaient parfois 1 000 guépards ensemble à l'occasion de leurs grandes chasses aux antilopes saïgas.
Léopold 1er, empereur d'Allemagne avait deux guépards, qui le suivaient à la chasse comme des chiens, l'un sautait de lui-même sur la croupe de son cheval, l'autre se plaçait derrière un de ses courtisans.
Larive et Fleury 1880
"Le guépard s'apprivoise facilement. Ils sont doux, caressants et très attachés à leurs maîtres. On les dresse à la chasse de la gazelle... les chasseurs, montés sur des chevaux portent en croupe le guépard ; sur les yeux duquel on a mis un bandeau ou un chaperon analogue à celui dont se servent les fauconniers. Lorsqu'ils aperçoivent le gibier, ils découvrent les yeux du guépard et lui montrent la proie. Alors celui-ci se laisse glisser à terre, s'avance en rampant, puis en quelques bonds prodigieux, atteint la gazelle qu'il saisit à la gorge et immobilise ».
Évolution des populations
La sous-espèce asiatique -acinonyx jubatus venaticus- est pratiquement éteinte.
Les trois derniers guépards de l'Inde ont été massacrés par un maharadjah en 1947. Il a disparu depuis 1950 de Syrie, de d'Arabie Saoudite, d'Irak, de Jordanie, et d'Israël en 1956.
Il est surement éteint en Afghanistan. En Iran, où il resterait une cinquantaine d'individu la situation est critique à cause du petit nombre de survivants, la disparition des gazelles, et la chasse faite par les éleveurs de moutons.
Le guépard est protégé par son inscription à l'annexe I de la CITES qui en interdit tout commerce international.
La sous espèce africaine acinonyx jubaticus
On estime à environ 10 000 la population des guépards africains.
Il est rarissime dans la zone saharienne où il n'en survivrait que 2 à 300 individus.
Du fait qu'il y a 10 000 ans leurs effectifs ont été considérablement réduits pour des raisons bien-sûr naturelles mais encore mal élucidées mais sans doute dues à une trop grande spécialisation, les guépards manquent de diversité génétique et ont des difficultés à être féconds.
Elle est également inscrite à l'annexe I de la CITES.
Des chasses commerciales sont possibles en fonction de quotas très précis (ex : 150 en Namibie en 1995) dans l'espoir d'inciter les éleveurs à tolérer, grâce aux ressources générées par la chasse, les guépards sur leurs ranchs.
Il est fréquents dans voir dans les grandes réserves africaines d'Amboséli, Masai Mara et Tsavo au Kenya, dans le Serengueti et le Ngorongoro en Tanzanie et à Etosha en Namibie.
Article réalisé par Jean-Pierre Fleury.