Qui peut ouvrir un livret d’épargne ?
Pour la plupart des livrets : tout le monde ! Ainsi dès la naissance d'un enfant, on peut ouvrir un livret d'épargne à son nom.
Toutefois, certains livrets ne sont pas ouverts à tous les publics. Le Livret jeune est ainsi accessible seulement entre 12 ans et 25 ans. Le Livret d'épargne populaire est réservé aux personnes payant moins de 769 € au regard de la déclaration d’impôts sur le revenu 2012.
Les livrets d’épargne réglementés
Le fonctionnement et la rémunération des livrets sont réglementés par l'Etat.
Les intérêts qu'ils rapportent chaque année sont exonérés d'impôt et de cotisations sociales.
Le dépôt est plafonné : au-delà d'un certain montant, l'épargne ne produit plus d'intérêt.
Il y a 4 types de livrets réglementés :
- le Livret A, ouvert à tous, est distribué par toutes les banques. Son taux d'intérêt est fixé à 1,75% depuis le 1er février 2013. Toute personne dès sa naissance peut en ouvrir un en déposant au minimum 10€. Le plafond de dépôt est de 22 950€ (auparavant de 15 300 €) ;
- le Livret jeune est réservé aux personnes de 12 à 25 ans résidant en France à titre habituel. Son taux d'intérêt est librement fixé par les banques ; le taux ne doit pas être inférieur à celui du livret A (soit 1,75% depuis le 1er février 2013). Le plafond du livret jeune est de 1 600 € ;
- le Livret de développement durable peut être ouvert par toute personne résidant en France. Son taux d'intérêt est de 1,75% depuis le 1er février 2013. Vous déposez au minimum 15 € et 12 000 € au maximum. Son nom a changé : anciennement appelé CODEVI, compte pour le développement industriel, il est aujourd'hui appelé LDD, Livret de développement durable. Les dépôts des épargnants servent à financer les projets qui protègent l'environnement ;
- le Livret d'épargne populaire (LEP) est réservé aux personnes résidant en France dont l'impôt sur le revenu ne dépasse pas 769 € d'impôt en 2012 pour en bénéficier en 2013. Le Livret d'épargne populaire est rémunéré 2,25%. Son seuil de dépôt est de 30 € et vous pouvez déposer jusqu'à 7 700 €.
La particularité du livret Bleu
Depuis le 1er janvier 2009, il n'est plus possible d'ouvrir un livret "Bleu". Il avait été lancé par le Crédit Mutuel pour concurrencer le livret A, à l'époque monopole de La Poste et de la Caisse d'épargne. Son fonctionnement était tout à fait identique.
Mais il n'a plus lieu d'exister depuis que le livret A est distribué partout, et donc aussi par le Crédit Mutuel. Ce dernier a néanmoins décidé de conserver l'appellation de "livret Bleu". Mais il s'agit bien d'un livret A.
Ceux qui détiennent un livret Bleu antérieur à 2009, peuvent continuer à l'utiliser sans changement.
A noter : un règlement spécifique permet aux plus anciens épargnants de posséder à la fois un Livret Bleu et un Livret A si ces deux livrets d'épargne ont été ouverts avant le 1er septembre 1979.
Les livrets non réglementés
Chaque établissement financier propose des livrets spécifiques. Ils fonctionnent comme les livrets réglementés mais leur taux de rémunération est fixé par la banque. Tout comme les seuils et plafonds de versement. Il est parfois possible de les détenir conjointement avec une autre personne.
Enfin, les taux d'intérêt annoncés sont des taux bruts, c'est-à-dire avant impôt et prélèvements. En effet, les intérêts des livrets non réglementes sont fiscalisés. Pour connaître la rémunération réelle de l'épargne, regardez son taux d'intérêt net.
Attention : des taux très attractifs sont souvent proposés dans les publicités. Mais en général ils sont réservés aux nouveaux dépôts et limités dans le temps. En général, les personnes déjà clientes ne peuvent pas en bénéficier.
L’imposition des intérêts
La rémunération des livrets d'épargne non réglementés est soumise à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Vous pouvez choisir entre :
- l'imposition sur le revenu, c'est-à-dire la réintégration du montant des intérêts rapportés par son épargne, au montant de ses autres revenus annuels, au moment de remplir sa déclaration ;
- le prélèvement forfaitaire libératoire, un prélèvement forfaitaire annuel de 24 % des intérêts perçus (21 % pour les dividendes), auxquels s'ajoutent 15,5 % de prélèvements sociaux. Mais attention, l'option du prélèvement forfaitaire libératoire est, depuis l'application de la loi de finances 2013, uniquement accessible aux ménages déclarant des revenus d'épargne (intérêts, dividendes, plus-values immobilières, etc.) inférieurs à 2 000 euros par an. Dans ce cas, vous ne les déclarez pas avec vos revenus annuels.