Principaux poissons d'eau de mer

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Les principaux poissons de mer
Les principaux poissons de mer
Le pêcheur en mer doit savoir reconnaître les principales espèces de poissons qu'il va rencontrer. Voici les poissons plus appréciés des pêcheurs.

Deux principaux groupes de poissons de mer

Il est bon de rappeler que les poissons de mer de nos côtes sont classés en deux groupes principaux : le groupe des poissons cartilagineux (les chondrichtyens) et le groupe des poissons osseux (les ostéichtyens)

Ces groupements reflètent la parenté des poissons, en se basant sur l'ossification du squelette. Au sein des poissons cartilagineux, on compte les requins et les raies. Le groupe des poissons osseux, quant à lui, regroupe l'essentiel des espèces de nos côtes, par exemple le bar, le lieu, la sardine, etc.

Les espèces de poissons à connaître

Raie bouclée
Raie bouclée

La raie bouclée (Raja clavata)

C'est la raie la plus commune de nos côtes. Elle se capture en surf-casting ou en bateau à soutenir. La raie bouclée se reconnaît à ses ocelles et marbrures sur le dos, mais aussi à ses « boucles ». Ce sont des petits crochets sur le dos et la région caudale, qui lui ont valu son nom commun. Elle mord très bien aux appâts carnés qu'on lui présente. On notera que les gros spécimens (5 kilos et plus) se prennent surtout à soutenir.

La petite roussette (Scyliorhinus canicula)

Ce petit requin côtier et essentiellement nocturne est le sauve-bredouille des pêcheurs en surf-casting, surtout durant l'hiver. La petite roussette se reconnaît aisément à sa robe brunâtre constellée de points sombres. Elle attaque tous les appâts carnés, par exemple le morceau de calamar ou le lançon.

Le bar (Dicentrarchus labrax)

Le bar
Le bar



C'est le poisson préféré de la majorité des pêcheurs en mer. De fait, le bar est une espèce jolie et combative qui attaque toutes sortes de leurres et appâts. On peut le pêcher au leurre de surface, au poisson nageur, au leurre souple, au lançon, en surf-casting. Ce prédateur opportuniste satisfait donc une multitude de pêcheurs. Il peut atteindre 1,20 mètre pour 14 kilos.

La dorade royale (Sparus auratus)

Dorade royale
Dorade royale


C'est un beau sparidé au corps trapu et à la chair délicieuse. Elle se différencie des autres Sparidés par la présence d'un joli bandeau doré entre les yeux, ainsi que d'une tache noire au-dessus de l'opercule. Elle possède des mâchoires puissantes armées de canines et de molaires. La dorade royale se pêche en surfcasting ou à soutenir, en présentant des appâts carnés, notamment des bivalves.

La dorade grise (Spondyliosoma cantharus)

Dorade grise
Dorade grise



C'est le sparidé le plus commun de nos côtes. On peut la capturer en grande quantité, notamment en pêchant en bateau, en dérive lente ou à soutenir. On prendra donc soin de remettre les petits spécimens à l'eau. La dorade grise montre une robe variable et présente même des bandes verticales sombres en situation de stress. On remarquera aussi des lignes jaunâtres sur les flancs.

Pour la pêche de dorade grise, on veillera à utiliser un hameçon de taille moyenne à petite, car la dorade grise a une petite bouche.

Le lieu jaune (Pollachius pollachius)

Lieu jaune
Lieu jaune


C'est un gadidé de grande taille, aimant les eaux froides. On le rencontre sur toute la partie nord de la France. Le lieu jaune se rapproche des côtes durant l'hiver. Il présente une robe brunâtre, plus ou moins jaunâtre sur les flancs. Le lieu se pêche en bateau ou à la traîne ou encore à la dandine, sur les plateaux rocheux du semi-large. On peut alors espérer prendre de très beaux spécimens. Des lieus jaunes de 5 à 8 kilos restent des captures relativement fréquentes.

La morue (Gadus morhua)



Bien que cette espèce ait été victime de la pêche professionnelle, il reste possible de capturer de jolies morues. Ce poisson d'eau froide se prend dans la partie nord de la France, durant l'hiver. La morue se reconnaît à sa robe marbrée et son barbillon mentonnier. Très appréciée des pêcheurs, la morue peut atteindre des tailles énormes, jusqu'à 50 kilos. De tels spécimens sont cependant devenus introuvables, en raison de la pression de pêche.

Le tacaud (Trisopterus luscus)

Le tacaud
Le tacaud

Ce petit gadidé se trouve en masse dans les épaves. Les juvéniles sont aussi communs dans les ouvrages portuaires. Le tacaud possède un barbillon mentonnier développé et son corps montre des bandes verticales sombres. C'est un poisson trapu, moins allongé que les autres espèces de Gadidés. Les gros spécimens (500 grammes à 1 kilo) se prennent à soutenir sur les épaves.

Le maquereau (Scomber scombrus)

Ce poisson à la robe superbe arrive en masse sur nos côtes à la belle saison. C'est un scombridé, un cousin des thons. Bien que de taille modeste, le maquereau développe une nage excellente. Il est amusant de pêcher le maquereau car il mord très facilement aux trains de plumes. Comme il arrive de les capturer 6 par 6, on prendra soin de limiter ses prises. Inutile de garder plus de maquereaux que nécessaire.

Le chinchard (Trachurus trachurus)

Comme le maquereau, le chinchard arrive en bancs sur nos côtes, à la belle saison. Si le maquereau est un cousin des thons, le chinchard est un cousin des carangues. Il se bat très bien en comparaison de sa taille et est amusant à pêcher au leurre.

Le congre (Conger conger)

Un congre
Un congre



Le congre est un poisson au corps serpentiforme, à la morsure redoutée. Les nageoires pelviennes sont absentes chez ces poissons extrêmement spécialisés. La robe va du brun foncé au gris clair. Le congre aime les zones rocheuses et les épaves. On le pêchera de nuit, période où le congre est le plus actif. Les gros spécimens se capturent généralement dans les épaves. L'animal peut atteindre 3 mètres.

Sa lointaine cousine la murène commune vit au coeur de rocaille.

La sardine (Sardina pilchardus)

Une sardine
Une sardine

C'est un petit clupéidé qui forme des bancs immenses. La sardine ressemble à un petit hareng mais s'en différencie par la présence d'un opercule strié. Cet animal est chassé par une multitude de prédateurs. C'est un excellent appât pour tous les poissons carnassiers. On peut la capturer à l'aide d'un train de plumes de petite taille. Mais la plupart du temps, les pêcheurs préfèrent acheter des sardines chez le poissonnier pour les utiliser comme appât.

L'orphie (Belone belone)

L'orphie
L'orphie


Ce poisson au corps allongé se reconnaît immédiatement à ses mâchoires transformées en un long bec. C'est une adaptation à la chasse des petits poissons. L'orphie est commune sur nos côtes et attaque régulièrement les leurres destinés au bar. Elle est cependant dure à ferrer, en raison de son long bec. On peut également la capturer au flotteur, en utilisant une lanière de maquereau comme appât.

La vieille (Labrus bergylta)

Ce beau labridé montre une robe très richement colorée et très variable. La bouche est petite mais très lippue et fortement dentée. On notera aussi la présence de dents pharyngiennes. La vieille aime les zones rocheuses et côtières. Elle mord aux leurres souples et aux appâts carnés.

Le lançon (Ammodytes tobianus)

Un lançon
Un lançon



Il existe 6 espèces de lançons sur nos côtes et leur identification est peu aisée pour le non-spécialiste. Pour une première approche, on peut les appeler collectivement « lançons ». Ces animaux au corps allongé présentent la particularité de s'enfouir dans le sable à marée basse. Il est possible de les capturer en creusant des sillons à l'aide d'un buttoir à pommes de terre. Le lançon est délicieux à consommer et c'est un excellent appât.

La plie (Pleuronectes platessus)

Une plie
Une plie


C'est le poisson plat le plus commun de nos côtes. La plie se reconnaît à son corps losangique couvert de taches oranges. Comme tous les poisons plats, la plie vit sur le fond. Elle se capture essentiellement en surfcasting. En raison de sa petite bouche, il faudra utiliser des appâts et des hameçons de petite taille.

Le saint-pierre (Zeus faber)

Un saint-pierre
Un saint-pierre


C'est un poisson à l'anatomie singulière. On notera le corps aplati, la bouche extrêmement protractile, la présence d'écussons abdominaux et de scutelles épineuses à la base des nageoires anale et dorsale. De plus, une tache noire caractéristique, entourée de blanc, marque les flancs de l'animal. La chair du saint-pierre est délicieuse. L'animal se prend à l'occasion en pêchant au jig ou eu leurre souple sur les plateaux rocheux du semi-large.

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