De l’avis de nombreux spécialistes, l’adolescence est l’une des périodes les plus difficiles à gérer pour les parents. La soif d’autorité des ados entre souvent en conflit avec leur comportement rebelle et leur désir d’indépendance.
Les adolescents ne sont plus des enfants, mais ne sont pas encore des adultes. Les parents doivent donc avoir un comportement adapté et éviter les conflits autant que possible.
Établir des limites et s’y tenir
D’après la psychanalyste Françoise Rougeul, auteure de “Manuel de survie pour parents d'ados qui pètent les plombs”, les parents devraient fixer des limites à ne pas franchir. Les adolescents auraient tendance à s’opposer à tout et à provoquer leurs parents afin de les faire réagir. Selon la psychanalyste, il appartient aux adultes de définir les comportements inacceptables comme claquer les portes ou rentrer tard le soir. Le seul moyen d’établir les limites serait de réagir lorsque la ligne rouge est dépassée. Françoise Rougeul conseille également aux parents de défendre fermement leur position, et ce, de manière cohérente tout en restant à l’écoute. Pour elle, écouter les arguments d’un adolescent ne signifie pas automatiquement dire oui à ses doléances.
Le laisser vivre
D’après Emmanuelle Piquet, psychopraticienne, le principal objectif de l’éducation est d’aider les enfants à prendre leur envol. Cependant, de nombreux parents auraient tendance à surprotéger leurs adolescents. Ils seraient tentés de s’interposer entre leurs enfants et le monde de peur de les voir souffrir. Cette surprotection se manifeste le plus souvent par diverses interdictions par rapport à leurs fréquentations ou à leurs activités. Pour la psychopraticienne, vouloir intervenir dans tous les aspects de la vie d’un adolescent l’incite à transgresser les règles et le fragilise davantage. Ce comportement interventionniste l’empêcherait également d’être autonome. Pour Françoise Rougeul, les parents devraient respecter l’intimité de leurs ados sous peine de s’exposer à une rébellion explosive.
Relativiser
Selon Françoise Rougeul, un adolescent a besoin d’explorer le monde qui l’entoure et de tester ses propres limites en s’opposant à ses parents. Les interdits comme ne pas fumer ou ne pas boire rassurent les parents, mais ils seront transgressés. La psychanalyste conseille de se faire une raison et de se dire que 80% de la population passe la crise d’adolescence sans difficulté. Cependant, certains signes comme la tristesse ou l’anxiété devraient alerter les parents sur un mal-être nécessitant l’intervention d’un professionnel.
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