Le végétarisme est en vogue. Un nombre croissant de Français privilégie les produits qui arborent la mention “végétarien”. Cependant, la prudence est de mise selon l’association CLCV, dans la mesure où la majorité de ces denrées qui prônent le végétarisme sont en fait loin d’être saines. Des additifs et des traces d’ultratransformation ont été décelés dans la plupart des produits passés au crible par les associations de consommateurs.
Ayant généré 24% de chiffre d’affaires en 2018, la vente des produits végétariens poursuit une ascension fulgurante. La tendance a amené beaucoup de fabricants à produire des aliments qui se veulent végétariens d’après l’emballage. Toutefois, l’analyse approfondie de leur composition révèle une tout autre histoire. Une chose est sûre, se fier au packaging des steaks, galettes et saucisses végétariens est loin de suffire. Décryptage.
Une très faible proportion d’ingrédients d’origine végétale
Si un produit, tel que les steaks sans viande nouvelle génération, clame être végétarien, la logique veut que sa fabrication soit majoritairement basée sur des ingrédients végétaux. Pourtant, la réalité de ces fameux produits vegan qui inondent le marché de la grande distribution est toute autre. CLCV, l'association nationale de consommateurs et usagers, s’est intéressée de près à ces aliments dans le cadre d’une enquête menée entre avril et juin 2020. Pour ce faire, l’association a étudié 16 des enseignes de produits végétariens les plus répandues dans les grandes surfaces, notamment Biocoop, Auchan et La Vie Claire. L’étude a révélé que seulement 39% des ingrédients utilisés sont d’origine végétale, un fait qui n’empêche pas leur fabricant d’estampiller ces produits de la mention “végétarien”.
Des produits gorgés d’eau et contenant des additifs alimentaires
Avec si peu d’ingrédients d’origine végétale, 56% des produits étudiés compensent avec de l’eau et des matières grasses. Autre constat choquant, 80% de ces denrées embarquent au moins un additif alimentaire dans leur composition. Dans les faits, ces produits marqués “végétariens” ne sont pas aussi sains qu’ils le prétendent, une pratique assimilable au GreenWashing des entreprises qui se veulent plus écolo. Bien sûr, la présence d’additifs indique également une ultratransformation et une dénaturation des ingrédients. Les consommateurs sont donc appelés à faire attention aux produits végétariens qu'ils trouvent dans les rayons. Plutôt que de se fier à la mention mise en évidence sur l’emballage, une lecture minutieuse de l’étiquette est conseillée, même si celle-ci, dans 80% des cas, peut afficher des allégations nutritionnelles.
Manger local, la meilleure façon d’aborder un régime végétarien
Sur les 95 produits étudiés, la CLCV n’en a reconnu que 19 sans additifs alimentaires. Les risques restent donc élevés pour les consommateurs qui veulent adopter une alimentation plus saine. La meilleure solution reste de manger local grâce aux circuits courts. Aucun souci d’additif alimentaire ou d’ultratransformation, les produits sont 100% frais et bios et leur provenance complètement transparente. Bénéfiques pour la santé, les produits issus des circuits courts ont également moins d’impact écologique et contribuent au développement économique des régions.