Les effets de la crise écologique sur les zones auparavant qualifiées de plus froides de la planète se font de plus en plus alarmants. Le dernier rapport météorologique émis par l’institut danois, le DMI, en est la preuve. Ce dernier affirme avoir enregistré une hausse de température de 20 à 30°C durant la saison hivernale au Groenland, un pays pourtant situé dans la région arctique.
Si l’hiver dans l’Hexagone peut déjà s’avérer particulièrement insupportable, la situation au nord de la planète l’est davantage. Cependant, le réchauffement climatique en a décidé autrement. Aujourd’hui, l’hiver à Paris s’avère plus rude qu’à Qaanaaq, la ville groenlandaise la plus au nord du pays. Zoom sur les détails.
Les moyennes saisonnières de loin dépassées
La ville la plus au nord de la planète est l’épicentre du réchauffement climatique. Les effets catastrophiques de la dégradation environnementale, en plus de se manifester en premier dans ces régions arctiques, s’y déchaînent à pleine puissance. Les mesures de décembre rapportées par l’institut météorologique danois le démontrent. Au Groenland, les moyennes de températures hivernales semblent désormais relever de l’histoire ancienne. En effet, rien qu’en décembre 2021, le mercure qui, à la même période, pendant les beaux jours, avoisinait la barre du -5°C, indiquait cette fois-ci +13°C dans la capitale groenlandaise. La même situation est observée au nord du pays, à Qaanaaq, où le thermomètre affiche +8,3°C en plein hiver. L’écart est flagrant dans la mesure où cette ville vit, en temps normal, des hivers glaciaux de -20°C, soit près de 30°C de différence pour la même période.
Le phénomène caché derrière cette hausse considérable
Les prévisions futures liées au réchauffement climatique seront inévitablement alarmantes. Toutefois, au vu des mesures effarantes effectuées par le DMI, le futur commence dès maintenant. Des hausses de 20 à 30°C dans l’un des pays les plus froids ne présagent rien de bon. Selon le DMI, ce réchauffement, influencé par les actions humaines, est dû à la manifestation inhabituelle du phénomène du foehn. Caroline Drost Jensen, climatologue de l’institut danois, explique qu’il s’agit d’un vent chaud qui traverse le Groenland. Cependant, ces derniers temps, le phénomène couvre une zone plus vaste et s’étend sur une plus longue durée, d’où le réchauffement conséquent. La situation est tout aussi alarmante en été avec des hausses de température de 10°C, accélérant davantage la fonte des glaciers.
Une situation inquiétante, mais loin d’être nouvelle
Le réchauffement climatique est un problème planétaire majeur qui s’est étendu durant des siècles. Les récentes mesures de température hivernale au Groenland ne sont donc pas les premières hausses saisonnières constatées dans cette région qui subit de plein fouet la crise écologique. Le DMI est formel : le réchauffement observé en décembre 2021, allant de 20 à 30°C, n’est pas sans précédent. Aucun record n’a été battu. Le pays a donc connu pire au cours des trente précédentes années. La situation n’en est pas moins inquiétante pour autant. Pendant ce temps, du côté de l’Antarctique, le trou dans la couche d’ozone poursuit son expansion.