Face à la pollution marine, un Français a décidé de frapper un grand coup. Son idée géniale ? Traverser le Pacifique à la nage ! Un pari tout simplement insensé.
Ce n'est qu'après une préparation mentale et physique de plusieurs années que Benoît Lecomte envisage de tenter son pari fou de traverser le Pacifique à la nage. Il faut savoir que si tous les océans sont recouverts de plastique, l'étendue des déchets dans le Pacifique est beaucoup plus vaste que la superficie de la France.
But du projet : la collecte d'informations
Ce ne sont pas moins de 8 800 km que Benoît Lecomte compte traverser à la nage. Secondé par une équipe en bateau, il a débuté son périple à Tokyo et l'achèvera à San Francisco. Le véritable objectif du quinquagénaire n'est pas tant l'alerte de l'opinion publique que la collecte d'informations dans un but scientifique. Apparemment, les livres audio censés mettre en avant les atouts de la mer et des océans ne suffisent pas à les protéger. Son équipe de professionnels recueillera ainsi toutes les informations relatives au plastique et à la radioactivité. Ce projet permettra de disposer de preuves sur ce qui se passe réellement dans les océans. Ce nageur longue distance et expérimenté prévoit que la durée de la traversée s’étalera entre 6 et 8 mois, à raison de 8 heures de nage quotidiennes. Rappelons qu'il y a 20 ans, Benoît Lecomte a déjà traversé l'Atlantique à la nage. C'est même le premier homme à avoir réalisé cet exploit. Pour ce nouveau pari, il devrait disposer de tous les atouts pour réussir son projet.
Toutes les cartes de son côté
C'est sur une plage tranquille, à l'est de la capitale japonaise, que Benoît Lecomte a commencé son aventure, non sans avoir enfilé ses accessoires indispensables : palmes, combinaison en néoprène, masque protecteur… Si la natation s'effectue essentiellement en journée, il passera quand même la nuit sur le voilier qui le suit. Il est prévu qu'il brûle 8 000 kilocalories par jour. Quant au bateau qui l'accompagne, il mesure une vingtaine de mètres et embarque 3 tonnes de vivres ainsi que 8 personnes. Outre la sensibilisation sur la pollution marine, comme le fait la Journée mondiale de l'océan, cette aventure servira à effectuer des recherches sur le corps humain et les océans afin de les protéger efficacement.
Des accessoires à la pointe de la technologie
Pour faciliter son voyage et garantir sa sécurité, Benoît Lecomte est équipé du dispositif de suivi cardiaque utilisé par les astronautes de la NASA. Il permet de connaître si l'intensité de l'activité physique provoque des lésions au niveau du cœur. Par ailleurs, un capteur se trouve sur sa cheville pour mesurer le niveau de radioactivité de la mer. En effet, il est prévu qu'il longe la côte de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, théâtre d'un accident en 2011.