La cité du futur est une cité abondamment végétalisée où la nature et l’humain vivent en harmonie. Tandis que les grandes villes du monde déploient des projets pour multiplier les espaces verts urbains, l’opposé se trame au cœur de la capitale parisienne. En effet, fin avril dernier, un nouveau projet de rénovation des abords de la tour Eiffel dans le cadre des prochains Jeux olympiques a créé la polémique chez les défenseurs de l’environnement.
La mairie avait fait part de son intention d’abattre les arbres, dont certains sont centenaires, bordant le monument emblématique parisien. Ce programme, bien qu’inscrit dans le cadre de la préparation à l’accueil des prochains JO de 2024, a suscité l’indignation du public, qui s’est aussitôt mobilisé contre le projet. Décryptage.
Abattre les arbres existants pour en planter d’autres
Les Jeux Olympiques de 2024, organisés à Paris, vont générer plus de 150 000 emplois pour le pays dans le cadre de sa préparation. Néanmoins, quelle ne fut la surprise des Parisiens en apprenant que cet événement signerait la fin de vie des arbres bordant leur bien-aimée Tour Eiffel ! La mairie de la capitale a rendu publiques les grandes lignes de son projet “OnE”, mais a aussitôt provoqué l’indignation des défenseurs de l’environnement. En effet, le programme d’urbanisation du site de la tour Eiffel incluait l’abattage d’une vingtaine d’arbres pour permettre la mise en place de nouveaux aménagements. Pour compenser, la mairie a promis de planter une centaine de nouveaux arbres dans le cadre du réaménagement du quartier et ses alentours. Il a même été question de créer un nouveau poumon vert au cœur de la capitale, une promesse qui n’a pas suffi à convaincre les défenseurs du champ de Mars.
Un scandale sur les réseaux et une pétition fortement relayée
Du projet de rénovation du site de la tour Eiffel, l’opinion publique n’a retenu qu’un détail : la mairie va sacrifier une vingtaine d’arbres, dont au moins deux sont centenaires, pour installer une bagagerie. Les réseaux sociaux se sont aussitôt enflammés, le scandale s’enflammant telle une traînée de poudre sur Twitter. Des associations pour la protection de la biodiversité, dont France nature environnement, et des personnalités activistes se sont mobilisées. Leur objectif : dissuader la mairie d’acter son programme de réaménagement du site de la tour Eiffel qui consisterait, dans un premier temps, à abattre des arbres sur le champ de Mars. Très vite, le militant écologiste et journaliste Hugo Clément a lancé une pétition. Elle est parvenue à rassembler plus de 90 000 signatures.
Les plaintes entendues et considérées par la mairie de Paris
Face à ce scandale, la mairie de la célèbre capitale parisienne aux immeubles haussmanniens a, dans un premier temps, tenté de calmer les esprits. Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire, a annoncé, par le biais d’un tweet, que les arbres centenaires, au nombre de deux, seraient épargnés. Toutefois, les tensions ont persisté. Finalement, l’adjoint à la mairie en charge de la végétalisation a publié sur Twitter le post tant attendu : le projet sera réorienté de sorte à préserver chacun des arbres concernés, centenaires ou non. La confrontation se solde ainsi par une victoire pour les défenseurs de l’environnement.