L’être humain est loin d’être la seule créature terrestre à intriguer sa propre science. La nature est un amas de mystères que les chercheurs sont loin d’avoir intégralement décryptés. Dans tous les cas, comprendre le mécanisme de l’écosystème qui l’entoure est crucial à l’Homme pour mieux vivre avec son environnement. C’est pourquoi les scientifiques s’intéressent à des faits aussi hasardeux que l’odorat des insectes, car oui, ces petites bêtes sont bel et bien douées d’olfaction.
L’odorat est une puissante arme que la nature a conférée au règne animal. Il s’agit d’un des principaux canaux de communication du vivant avec leur environnement. Les insectes s’avèrent également posséder un sens de l’odorat. Cependant, leur olfaction fonctionne différemment dans la mesure où ils n’ont pas de nez pour pister les odeurs. À la place, des récepteurs olfactifs, situés ailleurs dans leur anatomie, leur permettent de capter les effluves. Décryptage.
L’odorat chez le papillon
Les petites bêtes utiles au jardin, pour ne citer que les abeilles ou encore les fourmis, ont elles aussi été naturellement dotées par la nature du sens de l’odorat. Les papillons n’y font pas exception. D’ailleurs, l’olfaction est une faculté biologique essentielle à la survie des insectes dans l’écosystème. Leurs récepteurs olfactifs leur servent entre autres de guides pour :
- S’orienter dans leur environnement ;
- Trouver un partenaire d’accouplement ;
- Débusquer la présence de leurs prédateurs.
Chez le papillon, les récepteurs olfactifs sont localisés au niveau de ses antennes. Ces derniers sont naturellement programmés pour réagir à différentes molécules olfactives, notamment :
- Les substances chimiques volatiles émises par les feuilles et le nectar des fleurs ;
- Les odeurs “vertes” dans la nature ;
- Les phéromones sexuelles.
Les fourmis sont aussi douées de faculté olfactive
De tout le règne animal, les fourmis font certainement partie des espèces les mieux disciplinées et les mieux coordonnées entre elles. Ces petites bêtes que sont les fourmis, dont une espèce du désert a inspiré un robot qui navigue sans GPS par biomimétisme, ont également la capacité de sentir. Ces arthropodes intriguent la science sur bien des sujets. Les spécialistes s’accordent à dire que la communication chimique ultradéveloppée des insectes joue un rôle décisionnaire dans leur incroyable coordination. Leur odorat, assuré par la présence d’un nombre très élevé de récepteurs olfactifs sur leurs antennes, y est pour beaucoup. Étant 4 à 5 fois plus nombreux que chez d’autres espèces d’insectes, ceux-ci réagissent aux odeurs et aux phéromones.
L’intérêt de l’étude de l’olfaction des insectes
La science se penche sur l’analyse du fonctionnement de l’odorat chez les insectes pour comprendre le mécanisme de cette faculté biologique. À terme, elle souhaite développer des solutions olfactives efficaces pour combattre les ravageurs de culture sans nuire à la biodiversité. En soi, la faculté olfactive des insectes est passée au crible pour mieux lutter et tromper les nuisibles, et ainsi garantir une meilleure protection des récoltes. En attendant, fabriquer son propre insecticide fonctionne très bien pour protéger le jardin des attaques des nuisibles.