Le monde socioprofessionnel évolue à grands pas, remplaçant les traditions conformistes par des pratiques éclectiques qui auraient, jadis, sonné l’alerte. Le travail en lui-même prend une dimension nouvelle avec l’arrivée de la jeune génération sur le marché professionnel. Des tendances et modes de travail qui défient les anciens codes standards se démocratisent sans tabou, parmi lesquels le slashing. Ce mode de travail que les vieux systèmes auraient qualifié de controversé ou d’instable est, à ce jour, l’apanage des jeunes travailleurs en quête d’épanouissement socioprofessionnel.
Cumuler deux ou trois activités professionnelles n’a rien d’indécis, au contraire ! Ce phénomène nouveau, baptisé slashing, s’inscrit dans les comportements tendance de la nouvelle génération d’actifs. La révolution par le slashing est, pour eux, une manière d’affirmer une relation plus saine avec leurs occupations professionnelles. Décryptage.
Le slashing, quésaco ?
Le mode de travail hybride en entreprise, qui alterne télétravail et présentiel, n’est pas la seule pratique nouvelle à secouer les anciennes organisations de travail. Le slashing, qui se démocratise à pas de géant, constitue aussi une véritable révolution sociétale. Concrètement, le slashing désigne le fait d’exercer plusieurs activités professionnelles en simultané. Ainsi, un slasheur peut être un chargé de formation en entreprise en début de semaine, un professeur de musique en fin de semaine et un podcasteur le weekend. Au-delà des facteurs financiers qui peuvent motiver cette multiplicité, il s’agit avant tout de diversifier ses compétences, de donner plusieurs facettes à sa carrière. Pour les adeptes du phénomène, aujourd’hui évalués à près de 16% des actifs français, le slashing est une façon de pimenter leur vie professionnelle.
Source de bien-être et d’épanouissement
La logique des anciens systèmes de travail, qui attribuait une seule voie de carrière à un actif, qualifierait certainement le slashing de phénomène instable. Pourtant, poursuivre plusieurs voies de carrière en simultané ne relève pas forcément de l’incertitude ou de l’indécision. Pour les slasheurs, ce cumul d’activités se révèle une véritable source de bien-être et de satisfaction. La nouvelle génération conçoit mal la monoactivité comme facteur d’épanouissement socioprofessionnel. Les mentalités évoluent et le slashing, un carrefour d’activités diverses qui n’ont pas forcément de lien, s’installe. Dans un futur proche, les recruteurs qui s’intéressent de près aux soft skills des postulants, seront davantage enclins à sécuriser les profils multi-casquettes des slasheurs.
Des profils polyvalents, créatifs et facilement adaptables
En exerçant plusieurs activités à la fois, journaliste à temps plein, designer d’intérieur et coach de yoga à ses heures libres, le slasheur est l’incarnation même de la polyvalence. Un profil aux compétences aussi variées sera valorisé pour sa forte capacité d’adaptabilité et sa créativité. Dans un monde du travail en pleine mutation, où la semaine de quatre jours est testée dans différents pays, le slashing s’impose comme un phénomène révolutionnaire. Il accroît l’employabilité et la capacité à rebondir professionnellement.