Vivre heureux, tel est l’objectif tant convoité de tous. Toutefois, y parvenir n’est pas chose aisée. Tandis que certains sont persuadés que le bonheur réside dans la possession de multiples biens matériels, d’autres pensent au contraire que la surconsommation est toxique. Ces derniers sont des adeptes du minimalisme, un mode de vie qui séduit un nombre croissant de personnes.
La société actuelle, entièrement numérique, a globalisé et normalisé la surconsommation. Il devient de plus en plus difficile de résister à la tentation d’acheter un objet dont l’usage est pourtant loin d’être indispensable. Contre cette vague de superflu, la tendance du minimalisme gagne du terrain, persuadant ses adeptes de se contenter du minimum pour un maximum de jouissance. Zoom sur ce mode de vie unique.
Le minimalisme, définition et principes
L’abondance n’est pas la clé du bonheur. Parfois, se défaire de tous biens matériels futiles pour ne garder que l’essentiel est le meilleur moyen d’y arriver. Les Japonais, auteurs du jardin zen pour méditer, sont arrivés à cette conclusion. “Il en faut peu pour être heureux”, pour citer un célèbre film Disney. Ainsi, le minimalisme, inspiré de la culture nippone, prône le détachement par rapport aux choses matérielles, soit une incroyable quantité d’objets du quotidien. La tendance du “less is more” s’est rapidement répandue, portée par des fidèles messagers tels que Fumio Sasaki, auteur du best-seller Goodbye things ou encore la célèbre Marie Kondo et son livre pour initier les enfants au rangement, qui témoignent du bienfait du minimalisme.
Les objectifs du minimalisme
Faire le vide dans son appartement et ne garder que quelques vêtements, son smartphone et son laptop, un lit et une brosse à dents, pour quoi faire ? Pour expérimenter une vie heureuse loin des possessions superflues, bien entendu. “Au fur et à mesure que je me débarrassais des objets, j’ai lentement commencé à comprendre ce qu’était le bonheur”, affirme le Japonais Sasaki, ancien consommateur compulsif. Être submergé par des biens pratiquement inutiles bloque l’accès à un environnement plus serein. Dans son blog Becoming minimalist, Joshua Becker reconnaît que “la vie ne se résume pas à posséder”. Loin d’être la déchéance de la surconsommation, le minimalisme en est plutôt une évolution accessible à tous qui plus est. Même le high-tech adopte le mouvement avec le Light Phone 2, le téléphone minimaliste.
Comment adopter efficacement le minimalisme ?
La volonté est la première chose dont il faut s’armer. Faire une croix sur tous les biens futiles est plus dur qu’il n’y parait et il faut fortement le vouloir avant tout. Cette volonté est nécessaire pour s’opposer aux innombrables tentations qui ornent le chemin, que ce soit sur Internet ou dans les galeries marchandes. Par ailleurs, un tri chez soi s’impose avec un grand rangement, source de bien-être. Sachant qu’être minimaliste se résume à avoir l’essentiel pour manger, dormir, socialiser et travailler, le reste, jugé superflu, peut prendre la porte sans regret. Enfin, il peut être avantageux de mettre à profit les gadgets technologiques en numérisant les vieilles photos poussiéreuses et la grosse pile de DVD dans le grenier si nécessaire. “L’avenir, c’est moins”, d’après Sasaki.