Santé : le dry January ou le mois sans alcool bénéfique

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Santé : le dry January ou le mois sans alcool bénéfique / iStock.com - GeorgeRudy
Santé : le dry January ou le mois sans alcool bénéfique / iStock.com - GeorgeRudy

Le Nouvel An est propice aux grandes décisions et aux défis en tous genres. Une étude réalisée en 2018 par l’Université du Sussex, au Royaume-Uni, révèle que le Dry January ou “janvier sans alcool” aurait des impacts positifs sur tout le restant de l’année.

Après les excès des fêtes de fin d’année, certains se lancent le défi de ne pas consommer d’alcool pendant 30 jours. Zoom sur le Dry January et ses effets sur l’organisme.

Une bonne résolution

Si les mocktails ont envahi les bars, la lutte contre l’addiction à l’alcool est devenue un phénomène mondial depuis quelques années. Apparu en 2013 à l’initiative de l’association Alcohol Change UK, le Dry January consiste à ne pas boire d’alcool au cours du mois de janvier. Popularisé par les réseaux sociaux, ce défi a été relevé par des millions de Britanniques. En janvier 2018, des scientifiques de l’Université du Sussex, à Brighton au Royaume-Uni, ont cherché à connaître les bénéfices de ce défi. Pour ce faire, ils ont sélectionné 800 volontaires.

Des effets positifs sur la santé et le bien-être

Les résultats de l’étude montrent que 71% des participants auraient amélioré la qualité de leur sommeil tandis que 58% auraient perdu du poids. En outre, 67% des volontaires auraient gagné en énergie et 57% auraient amélioré leur capacité de concentration. Près de la moitié d’entre eux (54%) auraient également noté une amélioration de la qualité de leur peau. D’après le Dr Richard de Visser qui a dirigé les travaux, les mêmes effets positifs ont été observés chez tous les participants, mais ils sont plus accentués chez ceux qui ont réussi à tenir un mois entier sans une goutte d’alcool.

Une consommation responsable

Le Dry January aurait également apporté d’autres bénéfices aux participants, entre autres des économies. En effet, 88% d’entre eux auraient réalisé des économies grâce à ce défi qui les a empêchés de dépenser leur argent. Par ailleurs, ce challenge leur aurait permis de prendre conscience qu’il est possible de diminuer leur consommation, voire de s’amuser sans alcool. D’ailleurs, la bière sans alcool est de retour depuis quelques années. D’après les résultats de cette étude, 72% des personnes ayant réussi leur pari auraient eu une consommation d’alcool considérée comme responsable et saine 6 mois après cette expérience. Leur consommation d’alcool serait passée de 4,3 jours par semaine en 2017 à 3,3 jours par semaine en août 2018, soit 8 mois après le défi.

Un moyen de sensibilisation efficace

Si certains médecins souhaitent taxer davantage l’alcool pour freiner sa consommation, Richard Piper, président de l’association Alcool Change UK, pense que le Dry January constitue un bon moyen pour y arriver. Pour Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction, il serait plus efficace de mettre en avant les bénéfices de l’abstinence sur le sommeil, la peau ou la perte de poids au lieu de brandir la menace du cancer de l’œsophage.