Santé : les garçons bientôt vaccinés contre le papillomavirus ?

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Santé : les garçons bientôt vaccinés contre le papillomavirus ? / iStock.com - Teka77
Santé : les garçons bientôt vaccinés contre le papillomavirus ? / iStock.com - Teka77

Dans son livre blanc, la Ligue contre le cancer préconise la vaccination des garçons contre le papillomavirus humain. Rien qu’en France, ce virus est responsable de milliers de cancers par an.

D’autres pays tels que la Suisse et l’Australie ont déjà mis en place ce dispositif et ont déjà observé des résultats positifs. En France, la ministre de la Santé se dit favorable à la mise en place d’une telle mesure, d’autant plus que la vaccination, c’est aussi préserver les autres.

Le papillomavirus humain, responsable de milliers de cas de cancer

Le papillomavirus humain est également connu sous l’appellation HPV. Il se transmet par voie orale ou sexuelle. Selon les estimations, plus de 80 % des personnes sexuellement actives peuvent un jour être infectées par ce virus. L’infection peut disparaître d’elle-même ou causer plusieurs types de cancers, dont le cancer du col de l’utérus. Ce dernier est le plus fréquent et il est important d’en connaître les symptômes pour le détecter suffisamment tôt. Le papillomavirus humain est également le responsable de nombreux cas de cancer du vagin, de la bouche, de la vulve, de l’anus ou encore du pénis.

La vaccination pour prévenir le cancer

Dans son livre blanc publié en novembre dernier, la Ligue contre le cancer évoque la nécessité de vacciner les garçons contre les papillomavirus humains. Chez les filles, la vaccination visait au départ à les protéger du cancer du col utérin. Comme il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible, ce ne sont pas uniquement les filles qui sont concernées, mais les deux sexes. D’autant plus que plus de 3 000 cas de cancers chez les hommes sont attribués aux papillomavirus humains rien qu’en 2015.

À l’heure actuelle, la vaccination contre le papillomavirus humain est recommandée uniquement aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et ce jusqu’à l’âge de 26 ans. Cette mesure présente des failles, car les jeunes garçons ont du mal à affirmer leur identité sexuelle et ne se confient pas volontairement à leur médecin.

Emmanuel Ricard, délégué de la prévention de la Ligue contre le cancer, a affirmé que la vaccination des garçons et des filles âgés entre 11 et 14 ans permettrait de réduire considérablement les nouveaux cas de cancers, que ce soient chez les hommes ou chez les femmes. En effet, selon lui “la probabilité d’être exposé au virus sera amoindrie”, et donc l’apparition d’éventuelles tumeurs sera réduite.

Des résultats visibles

En Australie, la vaccination des garçons est en place depuis 2013 et les résultats sont déjà visibles. En effet, plus de 75 % des Australiens et 80 % des Australiennes sont vaccinés. En France, seulement 20 % des femmes sont vaccinées contre le papillomavirus humain. Les Français sont freinés par la crainte des effets secondaires. Outre la vaccination qui permet de prévenir de nombreux cancers, les recherches portent aussi sur des moyens de détection précoce comme le test sanguin universel élaboré par des chercheurs américains.