Retourner au travail après une longue absence peut s’avérer éprouvant, surtout s’il s’agissait d’un arrêt maladie. Après s’être reposé pendant un certain temps, une personne victime d’un accident, professionnel ou non, peut décider de reprendre son activité. Toutefois, cette reprise peut se faire partiellement, en fonction de son aptitude et de ses conditions de santé. Cette personne effectuera ainsi un travail à mi-temps temporaire, également appelé temps partiel thérapeutique.
Les arrêts maladie sont indemnisés par l’employeur et la sécurité sociale. Malgré cela, il n’est pas rare de vouloir retourner travailler pour gagner de l’argent. La reprise d’un rythme normal n’est toutefois pas envisageable. Le corps risque de ne pas supporter et de faiblir davantage. Ainsi, avec l’accord des médecins, un salarié peut demander un mi-temps thérapeutique. Décryptage.
Le temps partiel thérapeutique : définition
Le mi-temps thérapeutique, aussi appelé TPT ou temps partiel thérapeutique est une mesure permettant de reprendre le travail après une longue absence, mais avec un temps de travail réduit. Concrètement, il s’agit d’un aménagement temporaire des heures travaillées. Toute personne ayant eu un arrêt de travail suite à une maladie ou un accident peut en faire la demande. De cette façon, elle reprendra raisonnablement et petit à petit son activité professionnelle sans forcer. En effet, l’employé en question est encore en pleine phase de guérison. Il doit se limiter pour éviter une rechute et rester en bonne santé au travail. En général, un mi-temps thérapeutique impose 24 heures de travail par semaine au minimum.
Comment en faire la demande ?
Le TPT est fait pour ceux ayant préalablement eu une période d’arrêt de travail couvert par la CPAM. Pour commencer, une prescription délivrée par le médecin traitant de l’employé concerné est requise. Ce dernier évaluera l’aptitude physique du travailleur et lui délivrera un certificat à adresser à la CPAM et à l’employeur.
Un second rendez-vous médical est défini avec le médecin de la sécurité sociale. Celui-ci examinera le salarié et sera le seul en mesure d’accorder ou non le temps partiel thérapeutique.
Sur accord de ce dernier, un troisième rendez-vous, cette fois-ci organisé par l’employeur avec le médecin du travail, sera programmé. Ce dernier évaluera l’aptitude du salarié à affronter son travail dans sa condition physique du moment. Dans le cas où il juge l’employé inapte, ce dernier sera reclassé et pourra toujours se tourner vers les avantages du télétravail.
Le statut d’un salarié à mi-temps thérapeutique
Lorsqu’un salarié commence un temps partiel thérapeutique, son contrat n’est plus suspendu. Il est rémunéré en fonction des heures travaillées convenues avec l’employeur et reçoit, en plus, une IJSS (indemnisation journalière versée par la CPAM). En outre, ce salarié garde les mêmes droits que les autres, malgré l’aménagement de son activité. De ce fait, il demeure en droit de recevoir toutes ses primes, les indemnisations de transport et autres. Par ailleurs, malgré le mi-temps thérapeutique, l’employé continuera de recevoir ses droits de congé et pourra toujours poser 25 jours de congé pour en obtenir 60 en 2020. Seul le nombre d’heures de travail change, et ce, pour une durée temporaire.