La gestion collective des déchets est l’un des plus grands défis pour l’environnement. S’il est dit que le meilleur déchet est celui qui n’est pas produit, ce principe s’applique difficilement aux épluchures de légumes et aux déchets verts. La solution ? Détourner ces biodéchets pour en faire du terreau naturel par le biais du compostage. Cette pratique permet non seulement d’amender le sol, mais aussi d’alléger les poubelles. Bien décidé à généraliser le compostage, le gouvernement l’inscrit en tant qu’obligation dans les grandes lignes de la loi anti-gaspillage de 2020.
C’est officiel, tout le monde va devoir se retrousser les manches et apprendre à composter d’ici le 1er janvier 2024. En effet, les biodéchets constituent une précieuse ressource, mais mal exploitée. Zoom sur les détails.
Vers une amélioration de la gestion des déchets ménagers
Plusieurs mesures d’envergure ont été établies par la loi anti-gaspillage pour l’environnement, dont l’interdiction à l’usage des boîtes de Kebab. La démocratisation du compostage, qui sera obligatoire pour tous à compter du 1er janvier 2024, a également été décidée dans ce cadre. L’objectif est d’établir une meilleure gestion des déchets générés quotidiennement par les ménages et de désencombrer les décharges. Pour ce faire, les particuliers, autant que les professionnels, seront invités à séparer à leur niveau leurs biodéchets des détritus non putrescibles dans leur poubelle. Les déchets organiques ainsi mis de côté devront être compostés afin de les valoriser et permettre leur réutilisation en tant que terreaux pour fertiliser le sol.
Éviter le gâchis des biodéchets et réduire la pollution
À l’heure actuelle, pas moins de 85 kg de déchets organiques putrescibles sont produits annuellement par habitant en France. Cependant, comme le compostage n’est pratiqué que par un tiers de la population, ces biodéchets finissent le plus souvent entassés avec d’autres ordures résiduelles dans les décharges. Sauf que les déchets verts ainsi traités vont produire du méthane, un gaz à effet de serre, en quantité. Pour éviter d’en arriver à de telles extrémités, le gouvernement a jugé bénéfique, pour le pays et pour l’environnement, d’inscrire le compostage dans les obligations citoyennes à partir du 1er janvier 2024. D’ici le 31 décembre 2023, tous les Français, des particuliers aux établissements de la restauration, vont devoir se familiariser avec la pratique. Le recyclage des épluchures de fruits et légumes, mais aussi des tontes de gazon et des feuilles mortes qui tombent n’aura plus le moindre secret pour personne.
Différentes solutions de compostages mises à disposition
Faute de balcon ou d’un jardin à disposition, tout le monde n’a pas forcément la possibilité de se procurer un bac à compost pour traiter ses biodéchets. Bien qu’il soit possible de faire soi-même son propre compost, même dans un appartement, plusieurs solutions de proximité seront proposées dans le cadre de la mesure obligatoire par les communes. Des composteurs collectifs seront notamment mis à disposition des habitants et autres producteurs de biodéchets. Des collectes pourraient également être organisées en fonction des territoires. Dans tous les cas, personne n’échappera au tri et au compostage des déchets organiques.