Alcool et travail : le point sur la situation
Publié leSelon un sondage récent, les jeunes et les cadres sont les plus touchés par la consommation à risque de boissons alcoolisées. Ces résultats remettent sur le devant de la scène la question délicate de l’alcool au travail. Le point sur la situation.
Dans le monde de l’entreprise, il existe diverses règles concernant la consommation ou l’introduction d’alcool sur un lieu de travail. L’employeur risque même des sanctions dans certains cas s’il ne prend pas les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de ses salariés.
L’alcool sur le lieu de travail
En principe, la consommation d’alcool est interdite en entreprise. Elle est néanmoins tolérée lors de certaines occasions comme les repas d’affaires, les anniversaires, les pots de départ ou de fin d’année, etc. Par ailleurs, seuls la bière, le vin, le cidre et le poiré sont autorisés. De ce fait, les amateurs de Vodka Martini ou d’alcools vintage peuvent faire une croix sur leur breuvage préféré, même durant les fêtes au bureau.
Les employeurs ont aussi le droit d’interdire la consommation et l’introduction d’alcool dans les locaux de l’entreprise à travers des clauses du règlement intérieur. Si l’établissement ne dispose pas de règlement intérieur, une note de service permet d’informer les salariés sur cette interdiction. De plus, il est nécessaire de justifier cette limitation par des raisons claires concernant la sécurité des travailleurs. L’employeur est en effet supposé réduire et gérer les risques d’accident au sein de l’entreprise. S’il ne respecte pas ses obligations en matière de sécurité, il est passible d’une amende de 3 750 €. L’établissement récidiviste devra payer jusqu’à 9 000 € et le premier responsable risque un an d’emprisonnement. En cas d’accident après un pot au bureau, l’entreprise devra dédommager les victimes en fonction des préjudices causés par l’état d’ivresse de son employé.
Consommation à risque : tous les secteurs concernés
Pour l’instant, le salarié ayant décidé de fabriquer son cidre a le droit d’apporter ses boissons faites maison durant les pots. Toutefois, selon de récentes études, les travailleurs commencent à développer une consommation à risque dans tout l’Hexagone. Ce phénomène concerne tous les secteurs et toutes les catégories professionnelles.
Ouvriers, cadres, artisans, employés de bureau, etc., ils sont de plus en plus nombreux à enregistrer des taux élevés en matière de consommation d’alcool. Ce comportement est défini par le risque réel entrainé par la boisson pour la santé physique et psychologique de l’individu. De plus, dans la majorité des cas, l’alcool a un impact significatif sur la vie professionnelle et personnelle. Tout secteur d’activité confondu, 23% des hommes sont touchés contre 8,6% des femmes. Ces chiffres sont issus de la “cohorte Constances”, une enquête menée par les autorités sanitaires françaises et 200 000 participants. De ce fait, la Mildeca (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) a du pain sur la planche au niveau national.
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