Nuits blanches, longues soirées, tensions de couple ou stress professionnel, les raisons de ne dormir que quelques heures sont nombreuses. Un café ou autre stimulant, un coup d'eau sur le visage et le tour est joué, ni vu ni connu, la journée peut commencer, vous tiendrez jusqu'au soir, et personne ne remarquera l'épuisement qui gagne votre corps.
Nuits blanches, longues soirées, tensions de couple ou stress professionnel, les raisons de ne dormir que quelques heures sont nombreuses. Un café ou autre stimulant, un coup d'eau sur le visage et le tour est joué, ni vu ni connu, la journée peut commencer, vous tiendrez jusqu'au soir, et personne ne remarquera l'épuisement qui gagne votre corps. Des chercheurs américains dirigés par Kenneth Wright, directeur du Laboratoire du Sommeil et de Chronobiologie à l'université du Colorado, on récemment prouvé que le manque de sommeil fait grossir.
Pour mener leur étude, les scientifiques américains ont suivi 16 jeunes hommes et femmes, tous en bonne santé. Le groupe a été séparé en deux, afin que 8 d'entre eux ne dorment que 5 heures par nuit, et que les autres aient une nuit normale, soit de 8 à 9 heures. En journée, l'accès à la nourriture était illimité, prenant en compte les trois principaux repas ainsi que des en-cas de tout genre, (pommes, yaourts, chips, glace, etc.). Au terme de 5 jours à ce rythme, les groupes ont permuté afin de bien comparer les effets d'un sommeil restreint sur l'organisme.
Trois résultats différents : dans le groupe des "gros dormeurs" les femmes conservent leur ligne, les hommes grossissent un peu. Après une longue nuit, les hommes consommaient leurs trois repas dans des quantités plus importantes qu'habituellement, l'accès à la nourriture n'étant pas contrôlé. Les femmes, au contraire, n'ont pas changé leur rythme. Chez les petits dormeurs en revanche, la prise de poids est conséquente et générale : tous ont pris environ 1kg, tout sexe confondu, en 5 jours.
Manger peu participe aussi à la prise de poids
Ne pas dormir n'est pas l'élément en soi qui fait grossir, précise le médecin à la tête de l'étude, mais "quand les gens ne dorment pas suffisamment, cela les amène à consommer plus qu'ils n'en ont besoin". En manque de sommeil, le petit-dormeur maintient son corps en lutte contre la fatigue. Celui-ci brûle davantage de calories que le dormeur "normal"(en moyenne 5 % de plus). A cela s'ajoute la consommation irrégulière lors des repas : il mange peu le matin, et ses portions au déjeuner et diner sont plus réduites que celles du gros dormeur.
L'exercice constant, ajouté à l'absence de petit-déjeuner et à la réduction des repas, affame l'organisme, qui à ce stade ne fait que maigrir. Alors, le petit-dormeur se rabat sur des mini pique-niques : entre chaque repas, et tout au long de la journée, mais surtout en soirée, il grignote, ingérant finalement plus de calories que s'il avait mangé à sa faim, aux horaires prévus, alors que la quantité de nourriture est moindre. Le taux de calories supplémentaires s'élève à 6 %, soit 1 % quotidien qui n'est pas supprimé par l'effort, et qui s'ajoute au métabolisme. Ce dernier, déréglé, gère mal la suppression des mauvaises graisses, et expose l'individu concerné à des risques d'obésité ou de pathologies telles que le diabète.
Source : Etude de Kenneth Wright