Quand les empreintes digitales disent tout de nous...
Publié le - Mis à jour leLes empreintes digitales peuvent désormais révéler de nombreuses informations nous concernant. Les services de police sont ainsi en mesure de connaître grâce à elles le sexe d’une personne donnée, et de savoir si elle fume ou consomme des substances illicites.
Éléments essentiels lors d’une enquête policière, les empreintes digitales ont permis la résolution de nombreuses affaires de vols ou de meurtres. Il est en effet possible de prouver qu’une personne était bel et bien présente sur les lieux d’un crime grâce aux empreintes trouvées sur place. Ce procédé ne fonctionne cependant que si les empreintes du suspect sont déjà connues des services de police.
Perfectionner l’utilisation des empreintes digitales
Prouver qu’une personne était sur les lieux d’un crime à partir des empreintes digitales ne suffit plus. De nombreuses entreprises et des chercheurs cherchent d’ailleurs à développer l’exploitation de ces données. Le site Live Science parlait déjà en 2007 de la technique de ‟photographie chimique”, qui permet de détecter le sexe, l’origine ethnique ou encore le régime alimentaire du propriétaire des empreintes analysées. Jusqu’ici, des chercheurs ont tenté de proposer de nouvelles techniques, sans réel succès.
Les empreintes digitales, futurs tests de détection de drogue
Les empreintes digitales peuvent révéler bien plus de choses qu’on ne le pense. Elles livrent un certain nombre d’informations qui seront bientôt dévoilées grâce à de nouvelles techniques d’analyse. Une nouvelle méthode de cet acabit est ainsi testée par l’équipe du shérif du comté de Guilford, en Caroline du Nord aux États-Unis. Elle devrait permettre d’obtenir des renseignements supplémentaires à partir des empreintes digitales. Découverte par l’entreprise ArroGen, cette méthode nommée Fingerprint Molecular Identification (FMID) utilise une poudre composée de particules submicroniques. Particules qui s’accrochent aux aminés et aux acides gras des empreintes pour les mettre en évidence.
Ce procédé devrait faciliter considérablement le travail de la police scientifique. Jusqu’à présent, celle-ci se basait en effet sur les seules analyses d’urine ou des cheveux, pour détecter la consommation de substances illicites ou pour déterminer le sexe. Après l’analyse des particules submicroniques, les inspecteurs sauront désormais si le suspect a consommé de la drogue, à l’instar de la cocaïne ou de l’héroïne, s’il fume ou s’il a touché à une arme ou des explosifs. Des informations supplémentaires qui permettront de mieux déterminer son profil et de rassembler les preuves nécessaires pour son éventuelle inculpation.
Nul besoin d’autorisation
Problème : l’application du FMID pourrait se faire sans autorisation dans les aéroports afin de tester le personnel de bord et les passagers. Une façon de s’assurer que ceux-ci n’ont pas été en contact avec des explosifs ou des armes. En pratique, les enquêteurs découvriront ainsi ce que contient le corps d’une personne sans lui demander son accord au préalable. De par ces caractéristiques, le FMID risque donc d’être contesté par les différentes associations de défense des libertés individuelles.
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