Roland Garros : l'histoire de l'aviateur qui a donné son nom au célèbre stade de tennis / iStock.com - DKart

Roland Garros : l'histoire de l'aviateur qui a donné son nom au célèbre stade de tennis

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Son nom est marqué dans les grandes lignes de l’histoire de l’aviation française : Roland Garros, un pilote, un héros qui vit dans les mémoires. D’ailleurs, son nom a été utilisé en 1927 pour baptiser l’un des plus célèbres courts de tennis à l’échelle mondiale : le stade Roland-Garros.

Une question se pose alors : comment le patronyme d’une icône de l’aviation a-t-il fini sur l’étendard d’un stade de tennis ? D’autant plus que, malgré son statut de sportif aguerri, Roland Garros n’était pas un adepte de cette pratique de son vivant. Ce geste relève d’un hommage ultime à cette vedette de l’aviation. Tour d’horizon.

Un garçon des îles qui a atteint les sommets

Pour comprendre comment le stade Roland-Garros en est venu à être baptisé ainsi, il faut remonter aux années 1888. Le 6 octobre, un petit garçon voit la lumière du jour à Saint-Denis de la Réunion. Devenu un jeune homme, il développe très tôt un penchant pour les activités sportives. Amateur de vélo, il pratique le cyclisme, ainsi que le football et le rugby. Cependant, en 1906, alors qu’il déménage en métropole, Roland Garros choisit le chemin des études de commerce. À l’issue de son parcours supérieur, l’ambitieux jeune homme se lance, du haut de ses 20 ans, dans la création de sa propre entreprise, une concession automobile. En 1909, sa passion de longue date pour l’aéronautique prend le dessus alors qu’il assiste à un meeting aérien en Champagne. Dès lors, son parcours d’aviateur, qui va littéralement le mener vers les sommets, s’enclenche.

Une brillante carrière d’aviateur

Roland Garros est loin d’être un joueur de tennis professionnel. Il est toutefois une icône de l’aviation française. Tout commence pendant la première édition de la Grande semaine d’aviation de la Champagne. L’aviation en tant que sport de performance est alors une invention toute récente qui conquiert Roland Garros du premier regard. Décidé à se lancer dans la poursuite de sa nouvelle passion, il fait aussitôt l’acquisition d’un avion, une réplique de la “Demoiselle”, et apprend à piloter. Il prend part, dans la foulée, à de multiples exhibitions françaises avant de décrocher son brevet et de s’envoler vers les États-Unis. Il y gagne un surnom flatteur, “Cloud Kisser”. À ce stade, Roland Garros est déjà une vedette de l’aviation. Il enchaîne les records de vol en altitude et réalise, plus tard, la première traversée aérienne de la méditerranée, un exploit historique. Les avions hypersoniques qui permettent de voyager plus rapidement lui auraient certainement plu.

Un stade à son nom

Héros de la Première Guerre mondiale, Roland Garros a laissé son nom dans l'Histoire, mais pas là où on l'attendait. Désormais associé au célèbre stade et aux Internationaux de tennis, il n'a pourtant pas tellement pratiqué le tennis. C'est un ancien camarade de Roland Garros à HEC et président du Stade Français, Émile Lesieur, qui est l'un des initiateurs du projet de faire porter le nom de l'aviateur au stade de la porte d'Auteuil. C'est en 1928, au moment de sa construction pour la finale de la coupe Davis, qu'Émile Lesieur impose cet hommage en l'honneur de son camarade disparu dix ans plus tôt. 

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