Santé : des symptômes de la schizophrénie corrigés chez des souris

Les 600 000 personnes atteintes de schizophrénie en France retrouvent l'espoir grâce à cette nouvelle découverte de chercheurs suisses. Ceux-ci sont effectivement parvenus à corriger des anomalies d'ordre comportemental chez des souris.

Si les tests n'ont été réalisés que sur des souris schizophrènes, les patients humains sont également concernés. En attendant, il faut noter que le réchauffement climatique a aussi un impact sur notre santé mentale et pourrait en être à l'origine.

Un pas décisif vient d'être franchi

Les recherches menées par les scientifiques de l'UNIGE ou Université de Genève sont d'une importance capitale contre la schizophrénie. Ils sont en effet parvenus à décoder le mécanisme cellulaire qui mène à la désynchronisation des neurones. Ils ont ensuite corrigé ces différents défauts d'organisation chez des souris adultes pour supprimer les comportements anormaux causés par cette maladie mentale. En France, il faut savoir que la moitié des schizophrènes ont au moins une fois attenté à leur vie. Ce trouble mental chronique et sévère fait partie des troubles psychotiques et apparaît dans la plupart des cas à l'âge adulte (entre 20 et 30 ans). À l'instar des autres psychoses, la schizophrénie se caractérise par la perte de contact avec l'environnement et une anosognosie. Cela signifie que la personne touchée n'est pas consciente de ce qui lui arrive, surtout durant les périodes de crise aiguë. Les symptômes les plus révélateurs sont l'altération du fonctionnement de la pensée (délire et idées de référence) et du processus sensoriel (hallucination). Généralement, la personne schizophrène entend des voix qui commentent ou critiquent ses actions, et perçoit des entités ou des objets en réalité absents. Elle pense être contrôlée par une existence extérieure qui la dépossède de sa pensée. D'ores et déjà, voici comment détecter au plus tôt les troubles psychiatriques chez un ado.

Une nouvelle piste de traitement

Les neuroscientifiques genevois à l'origine de cette étude se sont intéressés aux réseaux neuronaux situés dans l'hippocampe, cette structure cérébrale qui est impliquée dans la mémoire. Chez les souris schizophrènes, ils ont découvert que si leurs neurones étaient aussi actifs que ceux des animaux en bonne santé, ils n'avaient aucune coordination et étaient incapables de communiquer normalement entre eux. Les chercheurs ont ainsi cherché une solution pour rétablir cette synchronisation indispensable au fonctionnement normal des neurones. Cette resynchronisation a permis la correction des anomalies comportementales, avec la disparition des déficits de mémoire et de l'hyperactivité. Il s'agit d'une toute nouvelle voie pour traiter cette maladie neurodégénérative aux conséquences sévères. Il ne reste plus qu'à attendre que l'intelligence artificielle, qui aide à lutter contre le cancer, en fasse de même contre la schizophrénie.