Santé : le manque de sommeil aurait des conséquences sur le cerveau
Publié le - Mis à jour leSelon les scientifiques, l’activité électrique et l’efficacité des neurones seraient altérées par le manque de sommeil. Ce “ralentissement cérébral” se manifeste entre autres par un manque de vigilance et des problèmes de concentration. Découvrez l’impact du manque de sommeil sur le cerveau !
En général, les parents apprennent à leurs enfants à dormir assez pour se réveiller en forme le lendemain. À l’âge adulte, ces conseils sont souvent oubliés ou ignorés. Pourtant, selon de nombreuses recherches, le manque de sommeil entraîne des maladies et nuit gravement au cerveau et à l’équilibre psychologique d’un individu.
Ralentissement du cerveau et séquelles
Les effets du manque de sommeil sur le fonctionnement du cerveau sont surtout visibles chez les automobilistes. En effet, ce problème réduit la vigilance et la réactivité du conducteur sur la route, d'après un sondage de l'Institut national du sommeil un automobiliste sur dix serait sujet à la somnolence au volant. Selon une équipe de chercheurs travaillant à la Tel-Aviv University (Israël), “conduire en état d'ébriété est probablement aussi dangereux que conduire en situation de manque de sommeil”.
Les travaux des scientifiques israéliens reposent sur l’observation de l’activité cérébrale de 12 volontaires durant une semaine. Dans le cadre de l’expérience, ils ont analysé l’activité électrique de près de 1 500 neurones sur chaque sujet. Après une nuit sans dormir, les participants présentent une baisse notable de leur activité cérébrale. Les neurones les plus touchés se trouvent au niveau du lobe temporal, la zone impliquée dans la compréhension orale, le langage, la vue, l’audition, les émotions et la mémoire.
À l'Université Polytechnique des Marches, des chercheurs italiens ont même démontré les dommages à long terme des nuits blanches sur le cerveau. Ainsi, un sommeil de mauvaise qualité ou des phases d’éveils prolongés entraîneraient l’apparition de troubles neurologiques et augmenteraient les risques d’Alzheimer.
Effets psychologiques
Étant donné les zones du cerveau concernées, les capacités cognitives liées à ces groupes de neurones se retrouvent aussi affectées par le manque de sommeil. Pour rappel, ce problème ralentit l’activité cérébrale au niveau du lobe temporal. Logiquement, le sujet est victime d’une défaillance de la mémoire à court terme, d’une perte de la mémoire à long terme, de problèmes de vision ou d’audition épisodiques, ainsi que de troubles de l’attention et de la coordination.
L’irritabilité et le stress font aussi partie des symptômes les plus courants d’un manque de sommeil. Toutefois, dans les cas d’insomnie sévère, le patient peut également avoir des sauts d’humeur ou souffrir de paranoïa et d’hallucinations. Ces troubles entraînent par la suite une grande diversité de problèmes psychologiques. L’américain Randy Gardner l’a appris à ses dépens lorsqu’il a établi un record en passant 264,4 heures (11 jours et 24 minutes) sans dormir.
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