Santé : les infections sexuellement transmissibles sont en hausse
Publié leD’après une étude de santé publique réalisée en France, une forte augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST), notamment la Chlamydia, la gonococcie et la syphilis, a été enregistrée au cours des dernières années. Le nombre de cas recensés augmente de façon exponentielle au fil du temps. La santé sexuelle de la population se dégrade. Pourtant, les moyens de prévention sont à la portée de tous.
Le nombre d’individus atteints d’infections sexuellement transmissibles ne cesse d’augmenter. La communauté médicale est préoccupée par cette situation de plus en plus alarmante, d’autant plus que les jeunes ne sont pas les seuls concernés.
Qu’est-ce qu’une IST ?
Malgré le fait que la sexualité soit considérée comme un sujet tabou dans la société, il est nécessaire de tout savoir sur les IST. Contrairement aux MST (Maladies Sexuellement Transmissibles) qui sont très voyantes, les IST sont très discrètes et se transmettent lors des rapports sexuels sans protection. Ainsi, il arrive qu’une infection sexuellement transmissible soit tardivement diagnostiquée d’où sa propagation difficilement contrôlable. En effet lorsque les individus infectés, inconscients de porter le microbe, ne reçoivent pas leur traitement à temps, ils transmettent leur infection à leur(s) partenaire(s) sexuel(le)(s). À ce jour, les maladies développées par ces infections sont connues pour engendrer de graves complications, à savoir la stérilité ou encore des fausses couches répétitives.
Les infections sexuellement transmissibles les plus répandues
D’après les données recueillies par le centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) en Belgique, la chlamydia représente environ la moitié des cas d’IST. En France, le nombre de sujets infectés a quasiment triplé par rapport aux données de 2012. Le constat est que les jeunes femmes sont les plus concernées par cette infection. Aussi, une augmentation du nombre de cas de lymphogranulomatose vénérienne rectale a été remarquée dans la communauté homosexuelle. Parmi les IST en hausse se trouvent la gonococcie (blennorragie ou chaude-pisse), surtout chez les 15 à 24 ans. Elle provoque des urétrites chez l’homme et des atteintes génitales telles que l’endométrite ou la vaginite chez la femme. Pour la syphilis, 83% des cas concernent des hommes bisexuels ou homosexuels. Il n’empêche que le nombre d’hétérosexuels infectés ne cesse d’augmenter, un véritable boom des IST.
Des précautions à prendre
Cette propagation inquiétante des IST n’est pas sans solution. Il est tout à fait possible de l’endiguer. L’utilisation de préservatif est la meilleure manière de prévenir les IST. Pour les écolos soucieux de l’environnement, des préservatifs sans gluten ont même été inventés. Par ailleurs, une amélioration du système de dépistage est en cours sachant que cette augmentation reflète un relâchement au niveau de la prévention. L’Institut de Veille Sanitaire suggère également un renforcement des campagnes de prévention pour sensibiliser la population. Enfin, il est important d’effectuer des tests de dépistage en cas de doute. Pour ce faire, il suffit de se rendre dans les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic CeGGID, sans oublier les centres de planification ou d’éducation familiale.
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