Une start-up toulousaine instaure le congé menstruel pour ses salariées
Publié leLa menstruation, pour certaines femmes, se cantonne à un écoulement mensuel de sang. Mais pour beaucoup, les règles s’accompagnent de crampes au ventre et de douleurs très handicapantes. Par souci d’équité, certaines entreprises ont décidé d’instaurer un congé menstruel pour leurs employées femmes. La start-up toulousaine Louis en fait partie.
L’égalité femme-homme dans le milieu du travail demeure une préoccupation majeure au cœur des entreprises. Pour l’entreprise Louis, sise à Labège (ville limitrophe de Toulouse dans le sud-ouest de la France), le chemin vers l’égalité professionnelle passe immanquablement par l’instauration d’un congé menstruel pour les femmes salariées. Zoom sur les détails.
Une initiative adoptée à l’occasion de la journée de la femme
Journée mondiale de la femme, le 8 mars 2022 a été pour la start-up toulousaine Louis le point de départ d’une nouvelle réforme inscrite dans l’établissement de l’égalité femme-homme. Ce fléau sociétal persiste de nos jours, avec des femmes toujours moins bien payées que les hommes. Si le chemin à parcourir est encore long, l’entreprise de production de meubles de bureau Louis entend valoriser la parole de ses femmes salariées. Ainsi, le 8 mars 2022, la start-up a pris l’initiative d’instaurer un nouveau congé mensuel exclusif aux employées féminines : le congé menstruel. Depuis, les femmes qui travaillent dans la start-up peuvent bénéficier, tous les mois, d’un jour de repos pour atténuer les effets inconfortables d’une règle douloureuse. Ce jour de congé menstruel n’est pas décompté de leur portefeuille de congés payés.
Un modèle original qui se généralise sur le marché
La start-up toulousaine Louis n’est pas la première entreprise française à accorder un congé menstruel aux femmes qu’elle emploie. En effet, l’année dernière, une entreprise de Montpellier a pris cette même initiative. Un an plus tard, l’entreprise Louis adopte également ce modèle original. Pour le directeur général de la start-up, cette disposition part d’une logique qui qualifie les règles douloureuses de contraintes naturelles et non de maladie. Ce faisant, l’entreprise libère la parole de ses employées féminines sur les enjeux des règles douloureuses qui réduisent leur performance et leur productivité. Pendant ce temps, au Royaume-Uni, des entreprises expérimentent la semaine de travail de 4 jours.
Une nécessité au sein d’une entreprise au travail très physique
Pour les employés masculins de la start-up Louis, auxquels l’idée a été soumise avant son instauration, la mise en place d’un congé menstruel apparaît comme une évidence. Directement convaincus par l’initiative, ces derniers ont affirmé trouver cette disposition des plus naturelles. Certains s’étonnent même que la majorité des entreprises, à l’ère du télétravail et des modes de vie flexibles, ne se soit pas encore emparée de l’idée. Du côté des principales concernées, les femmes salariées de l'entreprise accueillent avec soulagement l’initiative d’un congé menstruel. Leurs travaux étant très manuels, les femmes souffrant de règles douloureuses se retrouvent dans l’incapacité d’accomplir pleinement leur tâche lorsque leurs menstruations arrivent. Désormais, ces femmes ébénistes peuvent poser un jour de congé mensuel en cas de douleurs.
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