Le Cabinet du Docteur Caligari, de Robert Wiene
Courant du XXème siècle, le soleil est sur le point de se coucher. Deux hommes sont assis côte à côte sur le banc d'un parc. Le plus jeune, Francis, raconte à son compagnon une histoire invraisemblable qu'il a récemment vécue. Tout commence à la foire d'Holstenwall, où il fait la rencontre au détour des manèges, d'un étrange docteur à l'allure effrayante. Du nom de Caligari, ce dernier exhibe dans sa roulotte un somnambule diseur de bonne aventure nommé Cesare. Peu de temps après, plusieurs morts inexplicables surviennent. Parmi les victimes, Francis reconnaît son ami Alan…
Le Cabinet Docteur Caligari fait figure d'emblème parmi les films du cinéma expressioniste allemand. Sous l'impulsion du dadaïsme et du surréalisme, le réalisateur Robert Wiene y donne libre cours à des expérimentations formelles et narratives inventives. D'une grande beauté, les motifs géométriques donnent aux perspectives une dimension abstraite parfaitement adaptée au ton surréaliste de l'ensemble. Dès lors que le spectateur est pris dans le flash-back narré par Francis, la distance réaliste entre les objets disparaît : la nature ne se donne ainsi pas à voir telle qu'elle est réellement. Nous naviguons en somme dans l'espace intérieur d'un fou, au gré de ses multiples divagations. Surprenante, percutante et moderne, Le Cabinet du Docteur Caligari est une œuvre indélébile.
Nosferatu, de Friedrich Wilhelm Murnau
Port de Wisborg, 1838. Marié depuis peu à la jeune Ellen, Hutter est envoyé dans les Carpates par son directeur Knock, notaire et agent immobilier. Sa mission : rendre visite au comte Orlock, qui désire acquérir un bien immobilier à Wisborg. Avant de partir, Hutter confie son épouse à l'armateur Harding et à sa sœur Annie. Arrivé à destination, il se restaure dans une taverne où il ne manque pas d'éveiller la curiosité des clients. Il est aussitôt mis en garde contre le danger que représente la demeure du comte Orlock…
Nosferatu est l'une des adaptations les plus fidèles au fameux roman Dracula écrit par l'irlandais Bram Stoker. Le traitement si particulier et le jeu de l'acteur Max Schreck (le comte Orlock alias Nosferatu) font de cette œuvre un film éminemment expressionniste. Ombres démesurées, contre-jour, les motifs du combat entre le bien et le mal sont omniprésents. Chacune des apparitions de Nosferatu inspire l'horreur, mais suscite aussi parfois la compassion : une présence fantomatique des plus complexes. Rarement film de vampire aura fait preuve d'autant de poésie pour mettre en scène l'absorption de la vie par les forces de la mort. Mention spéciale pour la magnifique profondeur de champ et la polyphonie de la narration.
Dans le même genre et du même réalisateur : Faust, 1926
Dans le même genre :
- Morse, de Tomas Alfredson, 2008 ;
- Dracula, de Francis Ford Coppola, 1992 ;
- Le Cauchemar de Dracula, de Terence Fisher, 1958 ;
- Le Bal des Vampires, de Roman Polanski, 1967.
Dracula, de Tod Browning
Bistritz, Europe Centrale. Un voyageur nommé Renfield se rend pour affaire au château du comte Dracula en dépit des recommandations des villageois qui ont tenté de l'en dissuader. Il est tard dans la nuit lorsque le jeune homme arrive sur les lieux. Alors que château, à l'abandon, semble inhabité, Renfield est accueilli sur le pas de la porte par le comte Dracula en personne, candélabre à la main. Débute alors un cauchemar hallucinatoire effrayant pour le visiteur…
Le Dracula de Tod Browning, en fait tiré de la pièce éponyme qui triomphe au même moment à Broadway, est le premier film fantastique de l'ère du parlant. Alors que l'acteur Lon Chaney ("l'homme aux mille visages") était pressenti dans le rôle titre, il meurt soudainement peu de temps avant le tournage. C'est l'acteur Bela Lugosi (déjà présent dans la pièce de Broadway) qui reprend alors finalement le flambeau, ce qui lui permet d'entrer par la même occasion dans la légende. Fort d'un important succès public et critique, le studio Universal réitéra à de nombreuses reprises cette formule par la suite, donnant en même temps naissance à un style incomparable. L'empreinte du cinéma muet en fait une oeuvre pour le moins atypique.
Dans le même genre et du même réalisateur : La marque du vampire, 1935
King Kong, d'Ernest B. Shoedsack et Merian C. Cooper
Sous la direction de Carl Denham, une équipe de cinéastes embarque à bord du bateau "Venture" en direction de Skull Island, une île proche la Malaisie. Outre l'équipe de tournage, l'on trouve à son bord le capitaine Englehorn, son second John Driscoll et l'actrice Ann Darrow, célébrité engagée spécialement pour les besoins du film. En chemin, on en apprend davantage sur le but du voyage : selon une légende, Skull Island abriterait une créature titanesque nommée King Kong, adorée par les indigènes…
Si King Kong est aujourd'hui considéré comme un film mythique du cinéma populaire, c'est peut-être aussi lié à sa part d'érotisme, élément primordial. Si on ajoute à cela le travail du talentueux Willis O'Brian sur les effets spéciaux et le savoir faire des faiseurs Shoedsack et Cooper, on obtient une œuvre presque unique en son genre. Entre l'animation en stop motion de modèles réduits et la technique du "matte" (assemblage de plusieurs clichés sur un même plan) les fulgurances sont légion. À noter qu'au même titre que toute créature fantastique (Dracula, Frankenstein, Dr Jekyll/Mr Hyde), King Kong parcourt l'inconscient de l'âme. Et c'est dans son entrelacement de la beauté et de l'horreur que le long métrage est le plus brillant. En témoigne le célèbre cri d'effroi mimé par Ann Darrow.
La Fiancée de Frankenstein, de James Whale
Cachée dans l'une des galeries souterraines du moulin, la créature de Frankenstein n'a finalement pas succombé à l'incendie perpétré par les villageois. Fait prisonnier par ces derniers, il réussit à s'échapper en semant la panique sur son passage. Le monstre trouve bientôt refuge dans la cabane d'un ermite aveugle située dans la forêt. Ce dernier lui enseigne les rudiments du langage et lui offre de la nourriture. Au même moment, le docteur Frankenstein accueille l'effrayant docteur Pretorius. Ensemble, ils décident de créer une femme à partir de membres humains pour procurer une compagne au monstre.
Quatre ans après le premier opus Frankenstein, James Whale réalise un second volet avec La Fiancée de Frankenstein. Beaucoup plus poétique que son ainé, ce dernier bénéficie d'un soin plastique rare pour un film du cet acabit. Jouissant de quelques éléments lui permettant désormais de communiquer, la créature de Frankenstein (interprétée par le génial Boris Karloff) profite par ailleurs de la douceur d'un vieil homme aveugle, seule et unique être au monde à le comprendre et à lui apporter du réconfort. Cette œuvre admirable aborde la solitude et l'imperfection de l'homme de la plus belle des manières.
Dans le même genre et du même réalisateur : Frankenstein, 1931
La Féline, de Jacques Tourneur
Modéliste à New York, Irena Dubrovna fait sans cesse le même cauchemar. Dans ce dernier, elle est la descendante d'une génération de femmes-monstres qui se changent en panthère juste après avoir perdu leur virginité. Oliver Reed, un architecte naval, s'éprend de la jeune femme et essaie de la persuader que ses tourments sont infondés. Suite à leur mariage, Irena est terrorisée à l'idée de consommer cette union et enjoint son époux de faire preuve de patience. Elle consulte bientôt un psychanalyste mais les séances restent sans effets : le mal la ronge de plus en plus et Oliver cherche une consolation auprès d'Alice, une de ses collègues de travail.
Qu'il s'agisse du genre fantastique ou du cinéma tout entier, La Féline constitue pour chacun d'entre eux une œuvre majeure. Il permit notamment de faire découvrir aux cinéastes qu'il existait de nombreux moyens pour faire en sorte de s'adresser à l'imagination du spectateur. Le grand travail effectué sur les jeux de lumière (et d'ombre) accentue par ailleurs la focalisation sur les personnages, en offrant ainsi la possibilité aux spectateurs de s'identifier plus subtilement à eux. À la manière du néoréalisme italien (néanmoins plus tourné vers la dimension sociale), c'est donc le ressort de l'intime qui est ici développé par le réalisateur Jacques Tourneur : il explore les tréfonds de la peur et les angoisses inconscientes.
Dans le même genre et du même réalisateur :
- Vaudou, 1943 ;
- L'Homme Léopard, 1943.
La Belle et la Bête, de Jean Cocteau
Dans la maison d'un marchand au bord de la ruine vivent trois sœurs : les vaniteuses Félicie et Adélaïde et la bienveillante Belle. Leur frère, un vaurien prénommé Ludovic, a pour ami le bel Avenant, follement épris de Belle. Un soir, alors qu'il s'est égaré en pleine forêt, le marchand dérobe sans le savoir une rose dans le domaine de la Bête pour l'offrir à sa fille Belle. Froissée par cette maladresse, la Bête surgit soudainement et décide que le vieil homme aura la vie sauve si l'une de ses filles accepte de mourir à sa place…
Signé Jean Cocteau, La Belle et la Bête est un conte superbement photographié. Ce qui fait son originalité, outre les performances d'acteur et ses fastueux décors, c'est la différence entre deux univers : celui de la Belle (des extérieurs éclairés) et celui de la Bête (des intérieurs sombres s'inspirant de la peinture hollandaise de type Vermeer). On pense souvent au détour du château lugubre de la bête aux illustrations de Gustave Doré, présentes dans les livres de Charles Perrault. Pas étonnant : "je faisais mon film sous son signe", déclara un jour Jean Cocteau. Confectionné par le célèbre perruquier parisien Pontet, le masque de la Bête devait nécessairement effrayé. Pour ce faire, l'on choisit un animal carnivore, entre chien et félin. À noter qu'il fallut compter pas moins de cinq heures de maquillage par jour pour l'acteur Jean Marais pour parvenir au résultat escompté.
Les Oiseaux, d'Alfred Hitchcock
San Francisco, années 1960. Melanie Daniels, fille d'un patron de journal en vue, fait la connaissance d'un avocat nommé Mitch Brenner dans une oisellerie. Marquée par cette rencontre, elle trouve comme prétexte de lui apporter le couple d'inséparables qu'il désire acheter à sa sœur Cathy pour lui rendre visite. Mais Mitch vient de quitter San Francisco pour rendre visite à sa sœur Cathy et à leur mère Lydia, à Bodega Bay. Melanie décide de les rejoindre.
Pour certains spécialistes d'Hitchcock, Les Oiseaux rassemble l'ensemble des thèmes chers au cinéaste. On y retrouverait ainsi la question de la création : le mal, la culpabilité, etc. La séquence durant laquelle Mitch (Adam) et Mélanie (Eve) rejoignent côté à côte la butte surplombant Bodega Bay ne serait autre que le jardin d'Eden. Quant aux oiseaux, ils symboliseraient le courroux du tout puissant. Quoiqu'il en soit, le dieu vengeur est ici Hitchcock en personne : le metteur en scène terrorise ses personnages (et ses acteurs) sans pour autant qu'un seul d'entre eux ne soit responsable de quoi que ce soit (exceptée la réputation frivole de Mélanie). Les exemples de ce genre sont nombreux dans la filmographie du maître, qui n'aura eu de cesse tout au long de sa carrière d'exorciser sa frustration au travers son cinéma.
NB. Outre la perfection du cadrage et la multiplicité des symboles (freudiens, etc.), on notera que pas moins de 28 000 oiseaux (les uns dressés, les autres mécanisés) ainsi qu'une armée de dresseurs auront été nécessaires pour réaliser Les Oiseaux.
La Maison du Diable, de Robert Wise
Éminent spécialiste de la parapsychologie, le docteur Markway est également passionné par les phénomènes paranormaux. Il décide un jour d'organiser une expérience dans une maison que l'on dit hantée : le manoir Hill House. Pour mener à bien son expérimentation, il fait appel à trois invités : Luke Sannerson, le jeune héritier du manoir, Eléonore et Théo, deux femmes dont le point commun est d'avoir été confronté à des événements surnaturels au cours de leur existence. La première, Eléonore, a vécu toute sa vie au chevet de sa mère malade et ressent une profonde culpabilité. Son état révèle une sexualité refoulée. Théo, à l'inverse, est une femme débauchée et maîtresse d'elle-même. Dès la première nuit passée dans le manoir, qui a jadis été le théâtre de morts inexpliquées, des manifestations inquiétantes se font sentir…
Le réalisateur de West Side Story Robert Wise se sera essayé au long de sa carrière à la plupart des genres cinématographiques. Pour sa première incursion dans le fantastique (et l'épouvante), le metteur en scène fait preuve d'une maîtrise sidérante. Pas étonnant néanmoins lorsque l'on sait qu'il fit ses débuts en tant que monteur pour les besoins du chef d'œuvre Citizen Kane (Orson Welles). Dans La Maison du Diable, l'ellipse, le doute et les incertitudes sont travaillées avec une maestria inhabituelle. Les personnages sont si profonds et réalistes que certains d'entre eux auraient pu à eux-seuls faire l'objet d'un film particulier. Dans ce puissant récit fantastique, le son est également un élément clé : les bruits de couloirs, de portes, de parquets, etc., sont systématiquement répétés pour installer la terreur. Du grand art.
NB : À noter que le récit tire son ambivalence des points de vue utilisés pour le mettre en scène. On alterne en effet entre le point de vue subjectif d'Eléonore et celui, objectif, de l'expérience scientifique. Ces deux modes de lecture offrent un regard particulièrement intéressant et original.
Chromosome 3, de David Cronenberg
Dans un hôpital psychiatrique renommé, un psychiatre applique une méthode révolutionnaire pour sortir ses patients de l'angoisse. Pour ce faire, il leur enseigne à somatiser leurs frustrations et leurs rages. Nola, une patiente de l'institut, parvient à mettre en application cette démarche au-delà de toute espérance. Tant et si bien qu'elle devient inconsciemment la matrice d'une nouvelle race qui porte atteinte à la vie de ses proches…
Longtemps avant d'aborder frontalement la psychanalyse (cf. Spider, 2002 ; A Dangerous Method, 2011, etc.), le cinéma de David Cronenberg était déjà travaillé par des motifs semblables. Derrière son ambiance poisseuse et ses scènes gores particulièrement dérangeantes, Chromosome 3 cache un discours sur l'être humain d'une grande puissance. De façon à exorciser ses personnages, David Cronenberg choisit de matérialiser leurs inhibitions inconscientes sous la forme de petits individus meurtriers. Mais sous la trame fantastique du film se dissimule un sujet on ne peut plus commun : le divorce. Le cinéaste projette ainsi une pertinente illustration de la déstructuration du couple à l'intérieur d'un genre : le cinéma fantastique. Le résultat fait aujourd'hui encore preuve d'une modernité exemplaire.
Dans le même genre et du même réalisateur :
- Le Festin Nu, 1992 ;
- Dead Zone, 1983 ;
- Scanners, 1980 ;
- Rage, 1977.
Lost Highway, de David Lynch
Alors que sa carrière de joueur de jazz professionnel n'a jamais été aussi florissante, Fred Madison ressent une jalousie paranoïaque et obsessionnelle. Il est convaincu que sa femme, Renée, le trompe lorsqu'il joue la nuit. Durant une soirée organisée chez celui qu'il pense être un des amants de sa femme, Fred disjoncte irrémédiablement et se crée inconsciemment un homme mystérieux avec lequel il engage un dialogue…
Pas toujours évident de rentrer dans les œuvres du génie David Lynch. Pour concevoir ses récits et ses scénarios, ce dernier utilise en effet un mode de pensée en total décalage par rapport au cinéma contemporain classique. Inutile de trop réfléchir pour percer les mystères de la narration, il est plutôt conseillé de faire appel à ses émotions. Quelques indices : Lost Highway est un long métrage mettant en scène les trois différents points de vue d'un assassin schizophrène. L'Homme-Mystère n'est quant à lui qu'une pure projection mentale de Fred Madison, devenu psychotique. À noter que le son occupe une place capitale dans Lost Highway : il délivre à lui seul un message particulier et donne autant d'indices que l'image elle-même. Enfin, on ne le dira jamais trop : la mise en scène chez David Lynch est un véritable bijou d'inventivité.
Dans le même genre et du même réalisateur : Inland Empire, 2006
Sleepy Hollow, de Tim Burton
A quelques kilomètres au nord de l'état de New-York, dans la ville de Sleepy Hollow, ont lieu des meurtres atroces. Trois personnes ont jusqu'ici été retrouvées abattues et surtout décapitées. On raconte que le meurtrier n'est autre qu'un cavalier sans tête. Pour éclaircir cette affaire et retrouver la trace du serial killer, un policier new-yorkais nommé Ichabod Crane est envoyé sur place. Avec ses théories de criminologie étranges et en avance sur leur temps, l'enquêteur ne fait pas l'unanimité auprès des habitants…
Sleepy Hollow (le trou endormi) est donc un lieu propice à l'interprétation des rêves. Alors que l'on pense visionner un film dont le sujet n'est autre qu'une affaire de meurtre et de règlements de compte sur fond d'événements surnaturels, celui-ci laisse en réalité place à une véritable psychanalyse du personnage principal, Ichabod Crane. Encore une fois, l'intrigue fantastique sert à cacher des indices. Derrière le bruit incessant des sabots, des cavalcades et des mises à mort, se dérobe un élément plus dérangeant, encore : l'enfance traumatisée d'Ichabod. Véritable cure psychanalytique, Sleepy Hollow est une œuvre de génie (probablement le meilleur film de Tim Burton). Pour Ichabod, le cavalier sans tête n'est autre qu'un symbole de son propre père (cf. les multiples flash-backs en filigrane qui ne cessent de le marteler). Il est donc pour lui nécessaire de renvoyer ce démon sous terre. C'est Katrina (Christina Ricci) qui lui permet d'exorciser définitivement cette crainte paternelle. Libéré, il peut alors enfin entré, affranchi, dans le monde adulte. Une catharsis rare chez le cinéaste, où Edward, Batman, Jack Skelligton ou encore Ed Wood, restaient quant à eux inconsolables, en dépressifs inguérissables.
Dans le même genre et du même réalisateur : Dark Shadows, 2012
Mais aussi…
- Insensibles, de Juan Carlos Medina, 2012
- Thirst, ceci est mon sang, de Park Chan-Wook, 2009
- The Host, de Bong Joon-ho, 2006
- Le Labyrinthe de Pan, de Guillermo del Toro, 2006
- Trouble Every Day, de Claire Denis, 2001
- Princesse Mononoké, d'Hayao Miyazaki, 1997
- Entretien avec un vampire, de Neil Jordan, 1994
- Céline, de Jean-Claude Brisseau, 1992
- L'invasion des profanateurs, de Philip Kaufman, 1978
- La Chose d'un autre monde, de Christian Nyby, 1951
- L'Aventure de Madame Muir, de Joseph L. Mankiewicz, 1947
- Les Visiteurs du Soir, de Marcel Carné, 1942
- Vampyr, ou l'étrange aventure de David Gray, de Carl Theodor Dreyer, 1932
- Les Trois Lumières, de Fritz Lang, 1921
- Le Golem, de Paul Wegener, 1920