Blanche Neige et les Sept Nains (1937)
En bref : Blanche Neige est une jeune et belle princesse vivant auprès de son orgueilleuse et pernicieuse belle-mère la Reine. Jalousée pour sa beauté, la jeune fille se voit contrainte de se vêtir en haillons et de s'occuper des tâches ménagères. Redoublant de haine, cette jalousie se mue bientôt en une défiance mortifère. La Reine décide alors de faire assassiner sa belle fille.
Un chasseur de la Cour est aussitôt dépêché pour lui rapporter le cœur de Blanche Neige. Un jour, alors que la jeune fille flâne à la lisière des bois, le chasseur s'apprête à l'abattre d'un coup de feu. Mais brusquement touché par la grâce de Blanche Neige, il se ravise. Alors incapable de réprimer ses larmes, il s'avance vers elle et lui conjure de s'enfuir, et de ne plus jamais revenir. C'est là que débute l'aventure de la princesse.
Pourquoi faut-il voir et revoir Blanche neige ?
"Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle". Vous vous souvenez tous à n'en pas douter de cette séquence culte évoquant la soif narcissique de pouvoir de la Reine. Mais avez-vous noté cette fameuse échappée dans la forêt, inspirée par les plus grands cinéastes expressionnistes allemands (Fritz Lang, Friedrich Wilhelm Murnau, entre autres).
Des silhouettes effrayantes en clair-obscur, une musique symphonique dramatique, rarement cauchemar n'aura semblé aussi réel dans un film d'animation Disney. Outre son fameux oscar d'honneur (composé d'une grande statuette et de sept petites), Blanche Neige et les Sept Nains a montré qu'un film d'animation pouvait générer le même engouement que les plus grands films en prise de vue réelle de l'âge d'or d'Hollywood. La face du film d'animation en fut transformée à jamais.
Au-delà d'un manichéisme incontestable, Blanche Neige reste aujourd'hui une des œuvres fondamentales de Disney et du film d'animation en général. Une expérience inoubliable à voir et à revoir dès son plus jeune âge.
Fantasia (1940)
Contrairement à la plupart des longs métrages d'animation qui développe une seule et même histoire, Fantasia est composé de sept séquences distinctes. Chacune d'entre elles illustre un morceau de musique baroque ou classique. Bach, Tchaïkovski, Dukas, Stravinski, Beethoven ou encore Moussorgski sont de la partie.
Tour à tour drôles, féériques ou encore effrayants, les courts métrages offrent un éclairage nouveau à des morceaux classiques tels Le Sacre du Printemps ou encore La Symphonie Pastorale. L'occasion d'émerveiller et de sensibiliser les plus jeunes avec quelques chefs-d'œuvre issus de la musique classique.
Pourquoi faut-il revoir Fantasia ?
La force de Fantasia est d'avoir réussi à réconcilier les jeunes générations avec la musique classique. L'épisode le plus connu de Fantasia reste sans nul doute L'Apprenti Sorcier, inspiré du poème éponyme de Goethe. Côté animation et dessins, on y remarque de nombreux clins d'œil au film du réalisateur allemand W.F. Murnau Faust, adaptation du roman dont Goethe est également à l'origine.
Les emprunts artistiques à l'Europe ne s'arrêtent pas là : la littérature, la peinture et la gravure ont été des éléments d'inspiration d'importance. Et côté musique, c'est l'orchestre philharmonique de Philadelphie, dirigé par le chef d'orchestre britannique Stokowski qui fut engagé par Walt Disney en personne. À noter que Stokowski fut un temps l'époux d'une certaine Greta Garbo.
C'est grâce à L'Apprenti Sorcier que Mickey Mouse retrouva sa popularité d'antan à la suite du film. Rien ne prédisait d'ailleurs avant la sortie de Fantasia que celui-ci constituerait par la suite le porte étendard de l'univers Disney. Aujourd'hui quelque peu oublié du jeune public, Fantasia mérite une place à part entière au panthéon des productions Disney. Ce son et lumière quatre étoiles ne manquera pas d'éveiller les plus jeunes.
À noter qu'une suite, appelée Fantasia 2000, est sortie en 1999. Moins connue, celle-ci n'est pas dénuée d'intérêt, et cela surtout pour la séquence du Carnaval des animaux, de Camille Saint-Saëns.
Alice au pays de merveilles (1951)
"Qu'on lui coupe la tête !" La Reine, les cartes, le lapin, le chat du Cheshire, la chenille-papillon, le chapelier fou : bienvenue dans le rêve d'Alice, petite fille anglaise à l'imagination débordante. Ne cherchez pas de cohérence à cet univers surréaliste car il repose sur le non-sens. Suivez "Monsieur Lapin", sans réfléchir.
Pourquoi faut-il revoir Alice au Pays des Merveilles ?
Alice au Pays des Merveilles fait figure d'OVNI dans la filmographie Disney. Il n'a d'ailleurs pas été facile pour le studio d'adapter le livre de Lewis Carroll. Pour le réaliser, impossible de s'inspirer des œuvres précédentes Disney car l'ouvrage britannique repose intégralement sur la culture anglaise.
Côté direction artistique, on note des influences de Salvador Dali, qui collaboraient à l'époque avec Walt Disney sur le projet Desiro. Les plus jeunes ne seront pas dépaysés par ce film d'animation, qui tire son inspiration de l'imaginaire même d'une enfant. Aujourd'hui encore, les combinaisons improbables de couleurs rendent le film intemporel.
Peter Pan (1953)
Fatigué par les enfantillages de sa fille, M. Darling a décidé qu'à l'avenir, Wendy ne dormirait plus dans la nursery avec ses jeunes frères Jean et Michel. La décision est irrévocable : elle devra la quitter le lendemain matin. Cette dernière nuit se déroule comme toutes les autres, jusqu'à l'apparition du fameux Peter Pan. Bientôt, les trois enfants s'envolent à ses côtés vers le Pays imaginaire. Alors que le Capitaine Crochet et son fidèle second M. Mouche complotent pour enlever leur ennemi de toujours Peter Pan, l'aventure ne fait que commencer pour Wendy, Jean et Michel…
Pourquoi faut-il revoir Peter Pan ?
Avant de devenir un film d'animation mondialement connu, Peter Pan a d'abord été une pièce de théâtre écrite par James Matthew Barrie et présentée pour la première fois en 1904. Avant même que Pinocchio et Fantasia ne soient sortis en salles, et un an tout juste après la sortie de Blanche Neige et les Sept Nains, débutent en 1938 les premiers travaux concernant Peter Pan. Sans cesse repoussée, il faudra attendre 1949 avant de voir la production du film reprise par un Walt Disney en personne plutôt distant. Au final, le résultat est au-delà des attentes et fait immédiatement oublier la relative absence du maître au cours de la finalisation du projet. Parmi les nombreuses réussites du film, on retient notamment la superbe scène au-dessus de Londres. L'étonnant effet de profondeur de cette séquence a été rendu possible grâce à la caméra multiplane, développée au sein même des studios Disney. A noter que la réalisation de plusieurs centaines de décors aura été nécessaire pour faire aboutir le projet.
NB. Comme pour la plupart des chefs d'œuvre du premier âge d'or Disney, chacun des membres du cercle très fermé des neuf sages de Disney a participé à l'élaboration d'une séquence bien précise dans Peter Pan. Parmi ces animateurs, on retiendra Frank Thomas, qui a supervisé la scène au cours de laquelle le Capitaine Crochet charme la fée Clochette pour qu'elle lui indique l'emplacement de la cachette de Peter. Mais également : Woolie Reitherman pour le combat entre Crochet le crocodile, Eric Larson pour la séquence de Londres de nuit et Ollie Johnston pour la conception du personnage de M. Mouche.
La Belle au Bois Dormant (1959)
Dans une contrée imaginaire paisible et enchanteresse, voit le jour la jeune princesse Aurore. Alors que son père le Roi Stéphane décide de présenter sa descendance aux habitants du royaume, surgit la Fée du Mal Maléfique. Offensée par ces festivités auxquelles elle n'a pas été conviée, celle-ci jette un sort sur la jeune Aurore.
Elle prédit que le jour de ses 18 ans, la princesse se piquera à une quenouille et en mourra. Les trois fées du royaume rectifient alors l'ensorcellement : Aurore se piquera bel et bien, mais tombera dans un profond sommeil. Et seul le baiser d'un prince pourra la délivrer.
Pourquoi faut-il revoir La Belle au Bois Dormant ?
Sur un fond de conte de fée on ne peut plus banal emprunté à Charles Perrault et aux frères Grimm, il s'agit en réalité de l'un des films d'animation les plus ambitieux de tous les temps. La difficulté d'alors : étirer le conte pour en faire un long-métrage. La séquence de la rencontre entre la princesse Aurore et le prince Philippe dans les bois est un des rajouts effectué par Disney pour allonger le film.
Sur le plan artistique, La Belle au Bois Dormant est une production d'exception. L'ensemble de l'équipe du film s'est notamment inspiré d'anciennes tapisseries gothiques : un aspect gothique simplifié gorgé de lignes verticales (parfois Art Déco).
Du côté de l'animation, la métamorphose de Maléfique en dragon est l'une des transformations les plus brillantes de toute l'histoire du cinéma sur le plan visuel. Enfant, on se prend même pour le prince brandissant son épée contre Maléfique transformée en dragon. La séquence des ronces et du combat surplombant le gouffre (notamment reprise dans Aladdin), est par ailleurs remarquable.
Un chef-d'œuvre à voir et à revoir, ne serait-ce que pour ses perspectives façon vitrail médiéval rappelant certaines peintures du début de la Renaissance.
À noter que des peintres comme Dürer, Brueghel, Van Eyck ou encore Botticelli auraient servi de source d'inspiration.
Le Livre de la Jungle (1967)
Tandis que la panthère Bagheera flâne à travers la jungle indienne, elle découvre un bébé abandonné. Bientôt, elle décide de le confier à un couple de loup. Dix années durant, l'enfant, baptisé Mowgli, grandit tranquillement aux côtés de ses frères louveteaux. Mais un jour, le retour d'un tigre tyrannique nommé Shere Khan fait trembler la jungle tout entière. Sollicité par le conseil des loups, Bagheera est chargé de raccompagner Mowgli auprès des hommes pour le protéger.
Pourquoi faut-il revoir Le Livre de la Jungle ?
Dernier film d'animation supervisé par Walt Disney en personne, Le Livre de la Jungle est une des rares œuvres du célèbre studio à comporter des personnages aussi finement caractérisés. Comme dans les 101 Dalmatiens, le point de vue narratif est souvent focalisé sur les animaux, même si l'humain Mowgli reste au centre du récit. Sur le même modèle que le trio Mickey Mouse, Donald Duck et Dingo, ou encore Bambi, Panpan et Fleur (cf. Bambi), Mowgli, Baloo et Bagheera forment la relation classique des trois amis inséparables. Les artistes ayant travaillé sur Le Livre de la Jungle ont fait preuve d'un talent exceptionnel en ce qui concerne l'anthropomorphisme : les influences des illustrateurs du XIXème siècle tels qu'Honoré Daumier ou encore Gustave Doré sont limpides. À noter, enfin, que Le Livre de la Jungle est tiré d'un recueil de nouvelles écrit par Rudyard Kipling.
NB. À l'origine, les voix originales des quatre vautours du film devaient être interprétées par les membres des Beatles.
La Belle et la Bête (1991)
XVIIIème siècle. Les jours se suivent et se ressemblent dans le petit village de la ravissante Belle. Ce qui n'empêche pas la jeune femme de couler des jours heureux et de transmettre sa gaieté aux habitants de la localité. L'homme le plus renommé du village, un chasseur vaniteux et méprisable nommé Gaston, ne cesse de poursuivre Belle pour lui faire la cour. Mais elle parvient chaque fois à se dérober. Maurice, le père de Belle, est un inventeur passionné et bienveillant. Il part bientôt présenter sa nouvelle invention dans une contrée avoisinante mais se perd en chemin dans une forêt sombre. Pour échapper à une meute de loups affamés, il se réfugie dans un château à l'abandon. Offensé par cette intrusion, le maître des lieux, une bête monstrueuse, décide d'enfermer Maurice dans la plus haute tour du château. Averti par la monture de son père, Belle vole à son secours. Arrivée sur place, elle accepte de devenir la prisonnière de la Bête en échange de la liberté de son père malade.
Pourquoi faut-il revoir La Belle et la Bête ?
Inspiré d'un conte éponyme écrit par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont et paru en 1757, La Belle et la Bête est un film d'animation Disney issu du second âge d'or du studio. Outre ses nombreuses récompenses (Oscar de la meilleure musique, Golden Globe du meilleur film musical ou comédie, etc.), ce long métrage est connu pour avoir utilisé intégralement un procédé technique permettant de peindre et de coloriser des séquences numérisées via caméra digitale. L'aspect artistique de La Belle et la Bête a été influencé par de nombreux peintres romantiques français, parmi lesquels on compte notamment Jean-Honoré Fragonard et François Boucher. Notons par ailleurs que les toiles présentes dans le château sont, pour la plupart, des reproductions grossières d'œuvres de Vermeer, Goya et Rembrandt.
NB. À noter que le scénario de La Belle et la Bête a été entièrement développé avant de débuter l'animation, une chose rare pour une production Walt Disney. Ce qui a notamment permis au studio de réaliser une économie importante.
Le Roi Lion (1994)
Quelque part dans la savane africaine, des animaux venus des quatre coins de la terre des Lions se pressent pour assister à la naissance du prince Simba, fils du roi Mufasa et de la reine Sarabi. Non loin de là, rumine le vieillissant Scar, frère cadet du roi Mufasa. Dépité par l'arrivée du jeune prince, qui réduit à néant toutes ses chances d'accéder un jour au trône, celui-ci met en place un plan machiavélique pour vaincre son frère et son neveu…
Pourquoi faut-il revoir Le Roi Lion ?
Inspiré de la tragédie Hamlet, de William Shakespeare et du manga intitulé Le Roi Léo, d'Osamu Tezuka, Le Roi Lion est la plus grosse réussite du studio Disney des années 1990, et ce aussi bien sur le plan esthétique, critique que commercial (il s'agit encore aujourd'hui du plus grand succès d'animation de tous les temps). Les dessins sont à tomber. On retient notamment la séquence – somptueuse et malheureuse – de course de gnous, qui a nécessité l'usage d'images de synthèse. L'art de l'animation avançait d'un grand pas, grâce à un niveau de sophistication jusqu'alors inusité.
En outre, rarement des personnages secondaires Disney auront bénéficié d'un tel soin. Avec leurs blagues, leurs chansons et leurs bouilles impayables, Timon & Pumbaa crèvent l'écran. De quoi laisser pantois les petits comme les grands.
NB. À noter que la version longue du Roi Lion sortie en DVD en 2003 modifie quelque peu le film original. Le rapport matinal de Zazu fait désormais l'objet d'une chanson, malheureusement inégale.
Toy Story (1995)
Chaque fois que le jeune Andy quitte sa chambre, ses jouets se mettent à bouger et mènent leur propre vie. Mais cette fois-ci, l'heure est grave : Andy s'apprête à fêter son anniversaire. Menés par l'intrépide Woody, un pantin en forme de cow-boy, la bande des jouets est effrayée à l'idée de se voir supplanter par un nouvel arrivant. Lorsqu'Andy reçoit finalement en cadeau le prétentieux Buzz l'éclair, un aventurier de l'espace issu d'une lointaine galaxie, le petit monde des jouets se voit bouleverser. Woody l'ignore encore mais il se prépare à vivre une aventure aussi dangereuse que passionnante.
Pourquoi faut-il revoir Toy Story ?
Premier long métrage mis en scène entièrement en images de synthèses (et donc intégralement produit par informatique), Toy Story fait office de révolution technique à sa sortie en 1995. Il s'agit alors d'un véritable tournant aussi bien pour le cinéma d'animation que pour le septième art en général. C'est en 1991 que John Lasseter (réalisateur des deux premiers volets de la trilogie Toy Story et producteur influent du studio Pixar) propose l'idée d'un jouet oublié dans une station service au studio Disney. Mais il lui faudra faire preuve de patience avant que le projet soit validé. Ce qui rend si intéressante l'histoire de Toy Story, c'est avant tout la relation entre Woody (cf. hommage à l'acteur récurrent dans les westerns de John Ford, Woody Strode) et Buzz l'éclair (cf. hommage à l'astronaute et aviateur américain Buzz Aldrin). Tous les ingrédients du buddy-movie sont en effet réunis : deux personnages radicalement différents doivent par la force des choses mettre leurs spécificités en commun pour atteindre leur but. D'un côté, Woody incarne la vieille école, et Buzz l'éclair ouvre quant à lui de nouvelles frontières.
NB. Deux autres opus sont sortis par la suite en 1999 et 2010. Tout aussi réussis, ces derniers ont chacun bénéficié d'une virtuosité et d'une imagination sans pareille.
Mulan (1998)
Le second grand âge d'or des studios Disney se situe dans la décennie 1990. Avec Le Roi Lion, Aladdin et, dans une moindre mesure, Pocahontas, Mulan est l'un des films d'animation les plus réussis de la période.
En bref - Alors que les Huns commencent à envahir la Chine, l'empereur décrète qu'un homme par famille doit venir grossir les rangs de l'armée. Fa Mulan, jeune fille en âge de se marier doit quant à elle apprendre les bonnes manières chez une marieuse. Mais son impolitesse amène la marieuse à la dénigrer. Déshonorée, Mulan décide le soir même de se couper les cheveux et de se faire passer pour un homme afin rejoindre l'armée, et cette fois-ci remporter les honneurs.
Pourquoi faut-il revoir Mulan ?
Des graphismes épurés, une intrigue de qualité inspirée d'une véritable légende, Mulan est l'un des Disney modernes les moins connus. C'est pourtant certainement l'un des derniers grands films d'animation Disney. Ses personnages, ses chansons et ses décors sont attachants.
Mais aussi…
Pinocchio (1940), pour Geppetto.
Bambi (1942), pour Panpan et Fleur.
Cendrillon (1950), pour Gus la souris.
La Belle et le Clochard (1955), pour la séquence des chats siamois.
Les 101 Dalmatiens (1961), pour Cruella d'Enfer, l'un des grands méchants Disney les plus terrifiants.
Merlin L'enchanteur (1963), pour Archimède, le hibou acariâtre.
Les Aristochats (1970), pour Thomas O'Malley et Duchesse.
Robin des Bois (1973), pour le caractère superbement perfide du Prince Jean.
Aladdin (1992), pour le Génie et Abu.
Pocahontas, une légende indienne (1995), pour Meeko et son insatiable gourmandise.