Ours polaire

Publié le  - Mis à jour le 
Famille d'ours polaires dans la lumière d'un crépuscule arctique
Famille d'ours polaires dans la lumière d'un crépuscule arctique
C'est le plus gros carnivore terrestre... Le record de poids est à plus de 1100 kg.  

Le plus grand carnivore terrestre

Avec ses deux cousins le grizzly et le Kodiak, l'ours polaire est le plus gros carnivore terrestre.

Les mâles adultes peuvent atteindre 3 mètres de la tête au bout de la queue pour un poids de 300 à 800 kg pour un record se situant au dessus de 1100 kg. Les femelles pèsent de 150 à 300 kg pour une taille de 1,80 à 2 m.
Il peut vivre de 20 à 30 ans.
L'ours polaire peut s'hybrider avec le grizzli. Le résultat de cette hybridation est en anglais appelée grolar ou pizzly.

L'ours polaire est adapté à la vie polaire et aquatique
L'ours polaire est adapté à la vie polaire et aquatique

Adaptation au milieu
Son organisme se caractérise par une parfaite adaptation à la vie polaire et aquatique. Une couche de graisse sous-cutanée de 5 à 10 cm d'épaisseur le protège du froid. Ses pattes sont munies de griffes courtes, mais robustes et surtout très acérées. Le dessous des pattes est couvert de poils qui assurent une meilleure adhésion sur la glace.
La fourrure, dense, limite les déperditions de chaleur. Le pelage est blanc d'apparence mais peut varier vers le jaune en été. Le museau et la peau sont noirs.

Les poils sont creux, d'une structure qui, selon certains, permettrait à l'ours blanc de capturer les rayons ultraviolets du soleil et de les guider jusqu'à la peau noire. La conversion des U.V. en chaleur contribuerait à l'isolation thermique.
Lorsque l'ours polaire va dans l'eau, seuls les grands poils de sa fourrure (les jarres) sont mouillés : ils se collent et forment une sorte de couverture qui protège la bourre. Au sortir de l'eau, les jarres sont englués et raidis, mais, dès que l'animal s'est ébroué, l'eau s'écoule vite, de sorte que le corps garde sa chaleur, même lorsque la mer commence à geler et que sa température avoisine les -2 °C.

Les ours polaires s'ébrouent en sortant de l'eau
Les ours polaires s'ébrouent en sortant de l'eau

Ses yeux sont protégés de l'intense luminosité de la banquise par un opercule agissant comme un polarisateur de lumière.
Des palmures aux pattes jusqu'à la moitié des doigts lui facilitent la nage.
Lorsqu'il se déplace, son allure normale est la marche, calme et lente, avec des pattes qu'il soulève peu et qui sont légèrement tournées vers l'intérieur et repliées à chaque pas pour leur éviter de frotter le sol. Il court très vite et peut atteindre des vitesses de l'ordre de 30 à 40 km/h. À l'aide de ses griffes, il escalade les blocs de glace les plus raides.
Sa vue et son ouïe sont au moins égales à celles de l'homme, mais son odorat est bien supérieur : l'ours "sent" le phoque à plusieurs kilomètres de distance.
Son temps est occupé principalement à dormir, nager et capturer des proies.
C'est un excellent nageur. Son endurance est remarquable : il n'est pas rare de voir un ours blanc nager à plusieurs kilomètres de tout refuge flottant. L'animal fait aisément une centaine de kilomètres sans s'arrêter. Il peut aussi nager sous l'eau, les oreilles rabattues en arrière et les narines fermées, sans s'enfoncer toutefois à plus de 1 ou 2 mètres de profondeur.
Il garde alors les yeux ouverts et est capable de bien voir.

L'ours polaire chasse les phoques lorsqu'ils font surface pour respirer
L'ours polaire chasse les phoques lorsqu'ils font surface pour respirer

Régime alimentaire
L'ours polaire est un carnivore. Sa première source de nourriture en hiver est le phoque annelé. Il est également friand des phoques barbus, des phoques du Groenland, des morses, des oiseaux marins et de leurs oeufs et des petits mammifères. Ils leur arrivent également de manger de la baleine dont la graisse leur apporte beaucoup de calories. En été, il lui arrive de consommer quelques végétaux en particulier les myrtilles dont il raffole.
Lorsqu'il chasse, l'ours blanc se sert principalement de son odorat développé. Il peut déceler les trous d'air des phoques, sous des couches de glace et de neige de 90 cm ou plus d'épaisseur, et ce, jusqu'à un kilomètre de distance.
L'ours blanc est également très à l'aise sur la terre ferme où il est capable de courir à plus de 40km/h.

Ourson âgé de quelques semaines
Ourson âgé de quelques semaines

Reproduction
La période d'accouplement débute au printemps. Les mâles sentent les femelles en oestrus et se battent pour leur possession. L'animal est polygame. La durée de gestation est de 8 à 9 mois. Le rut a lieu en mai/juin mais l'ourson (généralement un ou deux) ne naît quand février car l'ours comme le chevreuil connaît une interruption de son développement que l'on appelle la diapause embryonnaire. Le petit nait en plein hiver, dans la tanière, sous la chaleur protectrice de la fourrure maternelle. À la naissance, il ne pèse que quelques centaines de grammes mais progresse très vite grâce au lait de la mère particulièrement riche en matière grasse.
Le jeune ourson qui ne pèse que 500 grammes fera donc près de 1000 fois son poids à l'âge adulte. Rapporter à l'homme, cela équivaudrait à un poids adulte de 3 à 5 tonnes...
Le printemps et l'été se passent en vagabondage sur la banquise ou le long des côtes, à la recherche d'emplacements favorables pour leur initiation à la chasse, sous la conduite de la mère.
À l'automne, la famille regagne un secteur où elle pourra se creuser une nouvelle tanière pour hiberner.
Les jeunes ont alors la taille d'un grand chien d'une cinquantaine de kilos. Ils perdent et remplacent leurs dents au cours de l'hiver, et sont sevrés à la fin du repos hivernal, ce qui ne les empêche pas, d'ordinaire, de rester encore un an avec leur mère. Mais ils participent alors activement aux chasses.
Certains ne partent qu'après une seconde année passée avec la mère, d'autres la quittent, tout en restant un peu plus longtemps avec leurs frères et soeurs.

Mère avec son petit à l'entrée de l'hiver
Mère avec son petit à l'entrée de l'hiver

Les jeunes femelles atteindront la maturité sexuelle vers 3 ou 4 ans, mais la plupart ne mettent bas pour la première fois qu'à 5 ou 6 ans. La maturité des mâles est plus tardive 6, 8 parfois 10 ans. Étant donné que les oursons restent généralement avec leur mère pendant deux ans et demi, les femelles ne peuvent habituellement avoir une nouvelle portée que tous les trois ans. Ce rythme de reproduction très lent explique pourquoi les populations réduites prennent tant de temps à se rétablir. Dans la majeure partie de l'Arctique, la préparation des tanières de mise bas commence vers la mi-octobre, les femelles gravides recherchant alors des amoncellements de neige épais près de la côte. Souvent, elles creusent leur tanière sur le versant sud de collines ou de vallées, où les vents dominants du Nord forment d'épais amoncellements de neige. La dimension des tanières varie, mais la chambre de mise bas, située à l'extrémité supérieure d'un tunnel d'entrée mesurant un ou deux mètres de longueur, a un diamètre moyen de 1,5 m et atteint de 90 à 100 cm de hauteur en son milieu. Une fois la tanière creusée, la neige soufflée par le vent a tôt fait de refermer l'ouverture du tunnel d'entrée. La chambre, plus haute que le tunnel d'entrée, emprisonne l'air chaud dégagée par les ours. Lorsque la tanière est occupée, la température intérieure reste à quelques degrés sous 0 °C tout l'hiver, et ce, peu importe le froid qu'il fait à l'extérieur (entre -50 et -70 avec le facteur vent).

Univers sonore
L'ours blanc émet un grognement grave pour mettre en garde les autres ours, surtout lorsqu'il défend sa nourriture. En signe d'agressivité, il siffle et renâcle, tête baissée et oreilles couchées. Il exprime sa colère au moyen de rugissements et de grognements forts. Il produit aussi "un genre de halètement en situation" de stress. Les mères grondent leurs oursons en émettant un grognement bas ou un halètement doux.

Carte d’identité de l'ours polaire

Ordre : Carnivores
Famille : Ursidae
Sous famille : Ursinae
Genre : Ursus
Espèce Ursus maritimus

Article réalisé par Arnaud Filleul et Jean-Pierre Fleury.

Cet article a recueilli 6 avis.84% des utilisateurs ont trouvé cet article "pratique".

Les catégories relatives à cet article : mammifères terrestres

Mots clés :mammifèresours