Les enfants commencent à découvrir la vie dès leur plus jeune âge. Si certains ne rencontrent pas de soucis majeurs en chemin, d’autres peuvent faire face à des troubles inattendus. Parmi ces derniers, l’énurésie est l’une des plus fréquentes. Mieux connu sous les termes “pipi au lit”, il s’agit d’une miction inconsciente qui se manifeste souvent la nuit chez de nombreux enfants. Résoudre ce souci requiert de l’attention et une attitude appropriée.
Faire pipi au lit est chez les enfants un phénomène des plus naturels. La petite taille de leur vessie et surtout l’absence de maturité neurologique pour se contrôler expliquent ce phénomène. Toutefois, si la situation persiste jusqu’à un certain âge, l’énurésie est considérée comme un trouble. Elle peut être le résultat d’un dysfonctionnement de l’organisme, mais aussi d’un état psychologique. Décryptage.
L’énurésie, une description médicale
Un enfant qui mouille son lit la nuit sans même s’en rendre compte ? Rien d’alarmant à priori, surtout chez les petits, un peu comme les enfants désordonnés que Marie Kondo éduque avec son nouveau livre. Le phénomène du “pipi au lit” s’est vu attribuer un terme plus médical : l’énurésie. Par définition, il désigne le fait d’uriner involontairement et inconsciemment durant le sommeil. En général, cette émission d’urine non maîtrisée concerne 49% des enfants âgés de moins de cinq ans, mais des exceptions existent. En effet, le corps et le mental évoluent différemment chez chaque individu. En France, ce sont environ 400 000 enfants qui sont touchés par ce problème. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer.
Les causes possibles de l’énurésie
Dans le cas d’une énurésie primaire, c’est-à-dire pour les enfants qui n’ont jamais pu maîtriser leur miction dans leur sommeil, les causes sont plutôt d’ordre physique. Ainsi, l’“immaturité vésicale”, ou le retard du développement des réflexes neuromusculaires de la vessie, peut entraîner l’énurésie, même chez des enfants plus âgés. Une vessie de taille plus petite que la moyenne peut aussi s’avérer incapable de retenir toute l’urine produite durant le sommeil. Aucun risque de cancer de vessie n’est à craindre. Par ailleurs, un trouble de régulation hormonale, notamment de l’hormone antidiurétique, engendre une surproduction d’urine (polyurie nocturne) qui finit par faire déborder la vessie. Enfin, l’énurésie est, dans 30 à 60% des cas, héréditaire.
Des solutions pour aider l’enfant
En général, la propreté nocturne s’acquiert de façon innée. En effet, les sphincters se contractent volontairement à partir de l’âge de trois ans pour contrôler les mictions durant le sommeil. Ainsi, 90% des enfants acquièrent la propreté nocturne dès l’âge de cinq ans. En cas de trouble, il est important de bien répartir l’hydratation dans la journée, du matin jusqu’à 18h. Les boissons gazeuses et sucrées ainsi que la caféine sont à proscrire, car elles incitent à uriner plus souvent. En outre, l’attitude à adopter est primordiale. Punir ou gronder est à éviter, car pouvant impacter dangereusement sur l’estime de soi. La fessée est interdite. À la place, il faut soutenir l’enfant et lui faire comprendre qu’il n’y est pour rien. Il existe également des thérapies comportementales en dernier recours.