2001, l'Odyssée de l'Espace, de Stanley Kubrick
De l'aube de l'humanité jusqu'aux premières conquêtes intergalactiques, 2001, l'Odyssée de l'Espace met en scène l'importance d'une intelligence inconnue dans l'évolution de l'humanité.
Un singe-premier homme envoie un os en l'air qui s'élève sur une musique de Richard Strauss. Alors qu'il est sur le point de retomber, un fondu enchaîné métamorphose l'os en vaisseau spatial et un air de Johann Strauss se fait alors entendre. Cette séquence à la fois simple et relevant du génie résume à elle seule la virtuosité de Stanley Kubrick sur ce film. Chacun trouvera à n'en pas douter son bonheur dans cet incontournable. Les images sont parmi les plus belles jamais réalisées.
Dans le même genre : Solaris, Andreï Tarkovski, 1972
Blade Runner, de Ridley Scott
Nous sommes en l'an 2019. Dans un Los Angeles prenant place sur une terre où faune et flore ont depuis longtemps été anéantis, un Blade Runner du nom de Rick Deckard est chargé de retrouver et de neutraliser quatre androïdes, appelés réplicants. Ces derniers, évadés d'une colonie d'une autre planète, sont presque impossibles à différencier des êtres humains.
Considéré comme l'un des plus grands chefs d'œuvre de la science fiction, Blade Runner offre un univers complexe doté d'une atmosphère singulière. Conçus par le designer industriel Syd Mead (notamment à l'origine des univers visuels de Star Trek et Aliens), les décors sont superbes. Dans un de ses meilleurs rôles, Harrison Ford est quant à lui exceptionnel.
A partir de 12 ans.
Alien, de Ridley Scott
Alors que le vaisseau spatial Nostromo se dirige vers la Terre pour y rapporter des minerais collectés dans une autre galaxie, un signal de détresse provenant d'un planétoïde inconnu est intercepté. L'équipage décide alors d'y atterrir. Plus tard, Dallas, Kane et Lambert découvrent l'épave d'un vaisseau extraterrestre…
Alien pourrait tout à fait prendre place dans le même univers que Blade Runner. Encore une fois, il y est en partie question du rapport de l'être humain avec l'androïde (robot). A cela vient s'ajouter la confrontation avec le monstre, ici l'alien. Chacun d'entre eux souhaite prendre l'ascendant sur les deux autres. Outre les questions existentielles sous-jacentes, le film se révèle comme le huis clos intergalactique le plus fascinant jamais réalisé. Suspense, sueurs froides, excellent scénario, tout y est. Les images sont magnifiques et il n'y a pas un plan à jeter.
A partir de 12 ans.
Dans le même genre : Aliens, le retour, James Cameron – 1986
Metropolis, de Friz Lang
Dans un monde imaginaire futuriste, Metropolis est une mégapole scindée en deux univers radicalement différents : la ville du haut est réservée aux plus fortunés et aux dirigeants, qui vivent d'oisiveté, tandis que celle du bas est destinée aux travailleurs chargés de faire fonctionner la ville. Une femme de la ville basse, nommée Maria, tente d'améliorer l'entente entre les membres des deux divisions de la ville en emmenant clandestinement des enfants visiter les jardins de la ville haute. Mais la petite troupe se fait bientôt repousser par les forces de l'ordre…
Sans ce chef d'œuvre du cinéma expressionniste allemand, il est fort probable que Ridley Scott n'aurait certainement jamais eu l'idée de réaliser Blade Runner. Aujourd'hui encore, les décors de Metropolis sidèrent par leur inventivité. Ce film à l'ambition démesuré réunit déjà tous les principaux thèmes chers à la science fiction. Pas moins de 35 000 figurants auront été nécessaires à sa réalisation.
Grâce aux bobines retrouvées en 2008, Metropolis a été récemment remonté et bénéficie désormais d'une version complète sortie en 2010.
Total Recall, de Paul Verhoeven
Sur terre en 2084, Doug Quaid fait chaque nuit le même cauchemar : accompagné d'une jolie jeune femme, il est victime sur Mars d'un accident mortel. Plutôt que de planifier un voyage coûteux sur la planète rouge, il décide de faire appel à la société Recall pour lui implanter des souvenirs aussi précis et saisissants que s'il avait réellement mis les pieds là-bas…
Réalisé par le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven, Total Recall est un film de SF à ne pas prendre au premier degré. Son humour noir et sa caricature à outrance de la société occidentale rappelle beaucoup Robocop (1987) et Starship Troopers (1997). Son univers original en fait l'une des réalisations de science fiction les plus abouties. Comme pour 2001, l'Odyssée de l'espace et Blade Runner, il s'agit d'une adaptation d'une œuvre écrite par le célèbre Philip K. Dick.
A partir de 12 ans.
Dans le même genre et du même réalisateur : Starship Troopers, 1997.
La Guerre des Etoiles : un Nouvel Espoir, de Georges Lucas
Non loin de la planète Tatooine, le vaisseau de la princesse Léia, sénatrice d'Alderaan au Sénat Impérial, est poursuivi par un destroyer stellaire de l'Empire. Soupçonnée d'espionnage, cette dernière est en effet parvenue à dérober les plans de l'étoile noire, une station orbitale dont la puissance de feu est capable d'anéantir une planète toute entière. Pris au piège, la jeune femme confie les précieux documents à ses droïdes C-3PO et R2-D2, qui parviennent à s'échapper à bord d'une capsule…
"Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…" Tout le monde se souvient de cette fameuse introduction bercée par la musique symphonique de John Williams. En dépit d'une réalisation somme toute archi classique, La Guerre des Etoiles est un film de SF incontournable. Ses personnages, ses décors et son intrigue sont à même de passionner même les plus rétifs au genre.
Pour tous publics.
Ghost in the Shell, de Mamoru Oshii
Dans un monde futuriste cyberpunk, nous suivons les aventures de Motoko Kusanagi et de Batou, deux cyborgs membres de la section 9, une unité anti-terroriste du gouvernement. Ils vont être tous deux amenés à arrêter le pirate informatique le plus insaisissable de la planète : "Puppet Master" (le marionnettiste).
Adapté du manga éponyme de Masamune Shirow, Ghost in the Shell est un film d'animation japonais réalisé par Mamoru Oshii. Beau et complexe, celui-ci est surtout axé sur l'angoisse de son héroïne, qui occupe un corps artificiel qui ne lui appartient pas. Disposant d'images plus riches les unes que les autres, Ghost in the Shell est un monument de la science fiction qui peut être rapproché à Blade Runner. À noter que les frères Wachowski se sont inspirés de ce film d'animation pour certaines séquences de Matrix.
A partir de 12 ans.
Videodrome, David Cronenberg
Max Renn, directeur d'une petite chaîne de télévision est sans cesse à l'affût de programmes originaux susceptibles de faire augmenter son audience. Il découvre un jour une émission mettant en scène des séquences de torture nommée "Videodrome", qu'il pirate aussitôt. Avec le temps, les ondes produites par ce programme semble avoir une influence sur Max. De sorte que ces dernières le font progressivement passer dans un univers parallèle étrange…
A mi-chemin entre le film de science fiction et le film fantastique, Videodrome est un véritable OVNI. Derrière ce film de genre bercé par l'incroyable musique d'Howard Shore, le réalisateur canadien David Cronenberg parvient à mettre en place une critique cinglante des médias. La question qu'il pose : où commence la manipulation du réel ? Comme toujours chez Cronenberg : un film surprenant et viscéral.
A partir de 12 ans.
Terminator, de James Cameron
Deux hommes apparaissent presque simultanément à Los Angeles en 1984. Le premier, un cyborg colossal, met bientôt la main sur un arsenal redoutable et abat froidement deux femmes nommées toutes deux Sarah Connor. Une serveuse du même nom comprend bientôt qu'elle risque elle aussi de se faire assassiner et prend la fuite. Cette dernière est bientôt rejointe par un protecteur nommé Karl Reese. Après l'avoir sauvée une première fois, il explique à Sarah incrédule qu'il vient d'un futur postnucléaire en 2029…
Peu de temps après la sortie de Piranha 2 : Les Tueurs Volants, James Cameron tombe malade. Durant sa convalescence, il rêve d'un torse métallique se traînant hors d'une explosion, tenant dans chaque main des couteaux de cuisine. C'est à partir de là qu'il commence à rédiger le scénario de son futur Terminator. Avec ses scènes d'action retentissantes et son scénario riche, Terminator est un excellent film.
A noter que le deuxième volet est tout aussi bien réussi.
A partir de 12 ans.
Dans le même genre : Predator, de John McTiernan, 1987
New York 1997, de John Carpenter
En 1997, New York est devenue une véritable prison où pas moins de trois millions de personnes s'entassent. Dans cet univers, le monde semble dévasté, tout comme l'espoir des hommes. Une surveillance électronique empêche quiconque de quitter la ville. Tous les ponts reliant Manhattan au reste de la ville ont été minés. Un soir, une alerte retentit : un groupe de terroristes est parvenu à prendre le président des Etats-Unis en otage.
John Carpenter livre là un tableau bien sombre de l'Amérique, qu'il dépeint comme un état sécuritaire presque fascisant. Le héros, Snake Plissken, interprété par Kurt Russell, est à mille lieues des archétypes habituels. Ce personnage borgne aux cheveux longs, mal rasé et souvent grognon fait penser à un pirate des temps modernes. Le réalisateur avoue y avoir mis beaucoup de lui-même. New York 1997 est un film culte engagé doté d'une mise en scène efficace.
Abyss, de James Cameron
Heurté par un objet non identifié, le sous-marin nucléaire américain "USS Montana" est bloqué par près de 300 mètres de fond, juste au bord de la fosse des caïmans, profonde de près de 8 000 mètres. Une équipe de sauvetage est envoyée pour retrouver les éventuels survivants. Alors qu'ils approchent des lieux de l'accident, ils sont frappés par un cyclone et isolés du monde. Des phénomènes étranges se produisent alors.
Ce huis-clos se déroulant dans les profondeurs abyssales de l'océan est une franche réussite. Comme souvent chez Cameron, Abyss a bénéficié d'effets spéciaux impressionnants, notamment pour les effets liquides. Encore aujourd'hui, la plupart des séquences n'ont pas pris une ride. Parfois oppressant, parfois émouvant, cet hymne à l'écologie n'est à manquer sous aucun prétexte.
Matrix, d'Andy et Lana Wachowski
Thomas Anderson, un jeune informaticien plus connu dans l'univers du hacking sous le nom de Neo, reçoit un jour sur son ordinateur un message étrange envoyé par ce qu'il estime être un groupe de pirates informatiques. Fasciné par ces informations, celui-ci comprend bientôt que le monde dans lequel il vit n'est que virtuel et a été conçu pour dissimuler la réalité. Un dénommé Morpheus pense que Neo est l'élu qui va sauver les humains du joug des machines.
Avec ses effets spéciaux stylisés et son atmosphère à la fois pesante et élégante, Matrix est un admirable film de science fiction. Son scénario riche et ses personnages charismatiques sont à même de scotcher les moins sensibles d'entre vous. Par ailleurs, cette œuvre des frères Wachowski fourmillent de références. On pense notamment à Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll ou encore à 1984, de Georges Orwell. La grande classe.
Dans le même genre et des mêmes réalisateurs : Matrix Reloaded et Matrix Revolutions, 2003
Mais aussi…
- Le Voyage dans la Lune, Georges Méliès, 1902
- La Jetée, Chris Marker, 1962
- La Planète des Singes, Franklin J. Schaffner, 1968
- Orange Mécanique, Stanley Kubrick, 1971
- Rencontre du Troisième type, Steven Spielberg, 1977
- Retour vers le Futur, Robert Zemeckis, 1985
- Dune, David Lynch, 1985
- Brazil, Terry Gilliam, 1985
- L'armée des 12 singes, Terry Gilliam, 1996
- Mars Attacks!, de Tim Burton, 1996
- Bienvenue à Gattaca, Andrew Niccol, 1997
- Dark City, Alex Proyas, 1998
- Minority Report, Steven Spielberg, 2002
- Watchmen, Zack Snyder, 2009