Des carnassiers, des salmonidés et une multitude de cyprinidés
On peut citer trois types principaux de poissons pour s'assurer une mémorisation rapide des espèces que l'on trouve dans nos eaux :
Les poissons carnassiers
Ils sont au sommet de la chaîne alimentaire de nos écosystèmes. Ces prédateurs se nourrissent principalement des autres poissons. Il s'agit du brochet, du silure, du sandre du black-bass et de la perche. On pourra ajouter l'anguille à cette liste, cette espèce s'attaquant à toute sorte de proies une fois adulte.
Les salmonidés
Ce sont des espèces d'eau vive, très recherchées par le pêcheur sportif. Dans nos eaux, il s'agit du saumon et de la truite.
Les cyprinidés
La plupart des poissons d'eau douce de France appartiennent à la famille des cyprinidés. Ces poissons ont une taille très variable, depuis la grande carpe jusqu'au petit gardon. Ce sont des poissons omnivores, beaucoup d'espèce fouillant le fond pour trouver de petits invertébrés.
Les poissons d’eau douce : présentation par espèce
Voici maintenant une présentation espèce par espèce, pour y voir plus clair.
Le brochet (Esox lucius)
Magnifique poisson au corps élancé, le brochet est un prédateur des étangs et rivières. Il chasse à l'affut, se propulsant sur sa proie grâce à ses nageoires placées très en arrière sur le corps. Son patron de coloration l'aide à se camoufler dans la végétation. Le brochet peut atteindre 1,50 mètre pour 35 kilos, mais de tels spécimens sont maintenant introuvables en France. Un brochet atteignant le mètre est déjà une très belle prise.
La pêche du brochet peut se pratiquer par exemple à la traîne, au leurre de surface, au stickbait, au vif ou encore au leurre souple.
Le sandre (Sander lucioperca)
Ce poisson est un cousin de la perche, mais il s'en distingue par une plus grande taille, une robe plus claire, et la présence de canines bien développées. Le sandre est particulièrement recherché par les pêcheurs au leurre, en vertical et au mort-manié. C'est une très belle espèce, avec une chair d'une qualité remarquable. On lui reprochera son combat un peu mou. Le sandre peut dépasser le mètre pour un poids maximal de 15 kilos.
Le silure (Silurus glanis)
C'est le plus gros poisson de nos eaux. Sa présence dans nos rivières est essentiellement la conséquence d'introductions sauvages. On capture maintenant régulièrement des spécimens de 2 mètres dans plusieurs rivières de France, y compris la Seine. Le silure peut vraisemblablement dépasser 100 kilos dans nos eaux, en imaginant toutefois que ce poids pourra être dépassé pour les vieux spécimens dans nos eaux. En raison de sa taille, le silure est devenu un des trophées les plus recherchés.
La pêche du silure peut se pratique de diverses façons, on s'attardera plus particulièrement sur la pêche du silure au clonk, aux pellets, en bateau ou depuis le bord.
La perche (Perca fluviatilis)
La perche est un vrai poisson autochtone. Cette jolie espèce se reconnaît à ses bandes sur les flancs et à ses nageoires rouges. Une fois adulte, la perche consomme surtout des petits poissons et attaque très bien les leurres du pêcheur. Sa chair est excellente. La perche peut atteindre 5 kilogrammes, mais de tels spécimens sont rarissimes. Une perche de 500 grammes est déjà une capture correcte.
Le black-bass (Micropterus salmoides)
Cette espèce introduite se maintient tant bien que mal sur notre territoire. Originaire d'Amérique du Nord, le black-bass a plus de réussite dans les eaux espagnoles que dans nos eaux. C'est un poisson réputé pour ses attaques sur tout type de leurre, ainsi que pour son combat ponctué de sauts.
L'anguille (Anguilla anguilla)
Etonnant poisson au corps serpentiforme, l'anguille est une espèce migratrice. A l'inverse du saumon, l'anguille grandit des nos eaux douces mais se reproduit en mer. Cette espèce abonde dans les petits ruisseaux côtiers, mais elle migre également jusqu'au milieu de l'Europe. L'anguille passe l'essentiel de la journée enfouie dans la vase mais une fois la nuit tombée, elle se met en chasse. Les gros spécimens (1 mètre et plus) se capturent surtout au vif.
Le saumon (Salmo salar)
Considéré par beaucoup comme le roi des eaux vives, le saumon est un poisson migrateur qui vient se reproduire dans les rivières de la partie nord de la France. Malgré des efforts constants, la population de saumon en France a du mal à retrouver ses effectifs, devant les changements environnementaux liés à l'homme. Il reste cependant possible de prendre de beaux saumons, notamment en Bretagne et en Normandie. Le record pour cette espèce est un spécimen de 47 kilos
La truite (Salmo trutta)
On distingue trois formes de truite, l'allure de ce poisson changeant selon son écologie : La truite de mer (Salmo trutta morpha trutta), la truite fario (Salmo trutta morpha fario) et la truite de lac (Salmo trutta morpha lacustris). La truite fario, reine de nos rivières et ruisseaux, est très recherchée par les pêcheurs, aussi bien à la mouche, qu'au toc ou à la cuiller.
La carpe (Cyprinus capio)
Ce gros cyprinidé est un des géants de nos eaux. La carpe peut atteindre une quarantaine de kilos. Cette grande taille, ainsi que sa force durant le combat avec le pêcheur, lui ont valu d'être très recherchée. On ne compte plus les pêcheurs entièrement dévoués à la recherche de cette espèce.
Les techniques de pêche de la carpe sont nombreuses, on veillera à prendre soin de l'amorçage.
La tanche (Tinca tinca)
Ce joli cyprinidé à la robe verte et à l'oeil rouge est un symbole des eaux lentes, notamment de nos étangs. Elle se pêche à la canne, à l'anglaise ou au quiver-tip. Il faut amorcer et pêcher avec un ou plusieurs petits appâts sur l'hameçon. On peut ainsi utiliser l'asticot, le ver de vase, ou encore le grain de maïs. La tanche peut atteindre 8 kilos mais un spécimen de 3 kilos est déjà une magnifique capture.
Le barbeau (Barbus barbus)
C'est un cyprinidé au corps plus élancé que la carpe mais cependant puissant. Ce poisson vit dans les parties courantes de la rivière, un peu plus en aval que la zone à truite. On parle de « zone à barbeaux » pour caractériser cet environnement. Le barbeau se reconnaît également à ses quatre barbillons épais. L'animal peut atteindre 12 kilos.
La brème commune (Abramis brama)
Il s'agit d'un cyprinidé de taille moyenne qui vit dans la partie lente des rivières et dans les étangs. On rencontre parfois des bancs énormes. Le pêcheur peut remplir sa bourriche anglaise de plusieurs dizaines de kilos de brèmes, notamment en pêchant au quiver-tip. La brème peut attendre 7 kilos.
Les autres petits cyprinidés
Enfin citons certains petits cyprinidés qui abondent dans nos rivières ou étangs. Ils constituent l'essentiel des prises du pêcheur au coup. Il s'agit du gardon, du rotengle, du chevaine, de la vandoise, du goujon, de l'ablette ou encore de l'able, et la liste est longue.